Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 26 juillet 2022(Photo: 123RF)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers étaient orientés plutôt à la baisse mardi, en raison de la flambée des prix du gaz en Europe, des résultats d’entreprises américaines et de la réunion de la Réserve fédérale, qui poussent à la prudence.
Parmi les Bourses européennes, Francfort, Milan (0,78%) et Paris perdaient du terrain, tandis que Londres haussait, soutenue par une hausse des pétrolières et des minières.
L’ouverture de la Bourse de New York s’annonce en baisse, lestée par les publications des entreprises, à l’image de celle de la chaîne de supermarchés Walmart.
Les indices boursiers à 08h15
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones lâchaient 119,00 points (-0,37%) à 31 848,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 reculaient de 14,25 points (-0,36%) à 3 955,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq retraitaient de 57,75 points (-0,47%) à 12 296,75 points.
À Londres, le FTSE 100 avançait de 42,35 points (+0,58%) à 7 348,65 points. À Paris, le CAC 40 affichait un recul de 18,00 points (-0,29%) à 6 219,55 points. À Francfort, le DAX lâchait 97,94 points (-0,74%) à 13 112,38 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a lâché 44,04 points (-0,16%) à 27 655,21 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 342,94 points (+1,67%) à 20 905,88 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain progressait de 1,71 $ US (+1,77%) à 98,41 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de 1,62 $ US (+1,54%) à 106,77 $ US.
Le contexte
Le cours du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, bondissait de 9,81% à 194 euros le mégawattheure, à son plus haut niveau depuis le record historique de mars.
Gazprom a annoncé lundi qu’il réduirait dès mercredi drastiquement ses livraisons de gaz à l’Europe, à environ 20% des capacités du gazoduc Nord Stream, contre quelque 40% actuellement.
«Les stocks européens sont loin d’avoir atteint le niveau requis de 90% et l’on craint de plus en plus que la Russie n’utilise le gaz naturel comme une arme pour obtenir des concessions de la part de l’Occident» dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine, rappelle Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
En réaction, les États membres de l’Union européenne ont approuvé un plan de réduction coordonnée de leur consommation de gaz pour réduire leur dépendance envers Moscou.
Le spectre d’une pénurie de gaz en Europe accentue les craintes de récession économique sur le Vieux Continent et plombait l’euro. La monnaie unique européenne chutait de 0,90% à 1,0128 dollar américain.
Dans le sillage du gaz, les prix du pétrole montaient aussi sur des anticipations d’une hausse de la demande pour pallier le manque de gaz.
Walmart a nettement révisé à la baisse ses prévisions de profits trimestriels et annuels, s’attendant à un repli de son profit opérationnel de plus de 10%, contre une stagnation auparavant prévue sur le trimestre. L’entreprise a expliqué que ses clients dépensent plus pour l’alimentation et l’essence à cause de l’inflation et moins pour les autres marchandises, aux marges généralement plus élevées.
«Le groupe a des stocks excédentaires à écouler et s’attend à ce que les marges en pâtissent», complète Steve Clayton, gérant de fonds chez Hargreaves Lansdown.
Mardi, ce sont Alphabet (GOOG), maison mère de Google, et Microsoft (MSFT) qui sont attendus au tableau, dans un contexte de «grande nervosité autour de l’environnement de la publicité en ligne», prévient Jeffrey Halley, analyste d’Oanda.
Ces publications permettront d’en savoir plus sur le ralentissement de l’économie, freinée entre autres par la politique monétaire de la banque centrale américaine, qui devrait procéder à une nouvelle hausse de ses taux directeurs de 75 points de base mercredi.
Le groupe Walmart (WMT) chutait ainsi de près de 10% dans les échanges électroniques entre les séances de Bourse à New York, après avoir indiqué s’attendre à ce que son profit opérationnel recule de 13% à 14% au prochain trimestre. Dans son sillage, Target (TGT, -5%) et Amazon (AMZN, -3,54%) étaient en baisse.
À Paris, Carrefour (CA.PA) reculait de 0,91% vers 7h45, heure du Québec, tandis qu’à Londres, Sainsbury (SBRY.L) lâchait 1,85% et Tesco (TSCO.L) 1,59%.
La banque suisse UBS (UBSG.SW) chutait de 7,09% après avoir rapporté une quasi-stagnation de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre. Randstad (RAND.AS) glissait de 4,49% à Amsterdam et Rémy Cointreau (RCO.PA) de 2,29% à Paris.
Le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli était salué (+5,11%) après un bénéfice en forte hausse au premier semestre, tout comme la compagnie aérienne Easyjet (+1,42% à Londres), qui a réduit sa perte.
Le bitcoin perdait 4,90% à 21 080 $ US vers 7h45, après un article de l’agence Bloomberg rapportant que le régulateur boursier américain enquête sur Coinbase, lui reprochant de présenter des produits comme des actifs et non des titres financiers.