Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 14 mai 2019«Les marchés tentent de trouver un équilibre.»
La Bourse de New York pointe vers un rebond à l’ouverture mardi matin, refaisant surface au lendemain d’un plongeon une nouvelle fois occasionné par les négociations tendues entre Chinois et Américains en matière commerciale.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,58% à 25 427 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,93% à 7383 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,67% à 2826 points.
Contexte
«Les marchés tentent de trouver un équilibre. Les États-Unis ont relancé l’escalade, provoquant des représailles de la Chine, ce que Washington ne veut pas accepter, menaçant ainsi Pékin d’une nouvelle salve de droits de douane», a noté Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.
«Les investisseurs conservent une pointe d’optimisme car le dialogue n’est pas rompu» et «Donald Trump continue de vendre une hypothétique rencontre avec Xi Jinping afin d’aplanir le différend entre les deux pays», a-t-il complété.
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine est en effet repartie de plus belle lundi avec l’annonce de représailles chinoises aux droits de douanes américains mais Donald Trump a distillé une note d’espoir en évoquant une rencontre potentiellement «fructueuse» avec son homologue chinois Xi Jinping.
À l’étranger
Les Bourses chinoises ont de nouveau reculé mardi, creusant leurs pertes à l’unisson des grandes places asiatiques et dans le sillage du plongeon de Wall Street, dans des marchés assommés par l’intensification de la guerre commerciale entre Pékin et Washington.
La guerre commerciale sino-américaine est repartie de plus belle lundi avec l’annonce par Pékin de représailles aux droits de douanes imposés la semaine dernière par l’administration Trump. Le géant asiatique a infligé des taxes supplémentaires sur 110 milliards de dollars de biens américains.
De quoi alimenter les craintes d’un engrenage délétère et repousser les espoirs d’un accord entre les deux puissances: «L’incertitude et les effets négatifs sur le moral (des investisseurs) vont perdurer», avertissait Medha Samant, du cabinet Fidelity International, interrogé par Bloomberg TV, prédisant une forte volatilité des échanges.
Dans ce contexte, la Bourse de New York a encaissé lundi sa pire séance en quatre mois.
Et le pire reste à venir, estime Jeffrey Halley, analyste du courtier Oanda: «étant donné que les Bourses ont pas mal de retard dans la prise en compte des risques liés aux nouvelles réalités mondiales, les marchés d’actions sont voués à une longue période difficile», a-t-il observé.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, la production industrielle en zone euro en mars est au programme.