Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 11 avril 2023(Photo: 123RF)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes rattrapent leur retard tandis que Wall Street s’annonce proche de l’équilibre mardi, à la veille de la publication de chiffres très attendus sur l’inflation américaine en mars.
Les indices boursiers à 08h15
Les contrats à terme du Dow Jones retraitaient de 8,00 points (-0,02%) à 33 743,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 1,25 point (-0,03%) à 4 135,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 24,00 points (-0,18%) à 13 134,00 points.
À Londres, le FTSE 100 gagnait 18,48 points (+0,24%) à 7 760,04 points. À Paris, le CAC 40 gagnait 57,43 points (+0,78%) à 7 382,18 points. À Francfort, le DAX augmentait de 46,67 points (+0,30%) à 15 644,56 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a récolté 289,71 points (+1,05%) à 27 923,37 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 154,04 points (+0,76%) à 20 485,24 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain cédait 0,21 $US (-0,26%) à 79,53 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord retraitait de 0,31 $US (-0,37%) à 83,87 $US.
Contexte
En Asie, Tokyo a bondi de 1,05%, portée par les déclarations du nouveau gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), qui ne prévoit pas de «hausse significative des taux» d’intérêt à l’heure actuelle.
Ce grand écart avec les resserrements monétaires observés dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, a fait fortement baisser le yen depuis plus d’un an (-13,5% depuis le 1er janvier 2022). Un dollar s’échangeait 133,31 yens.
En Chine, Hong Kong a pris 0,76% et Shanghai a fini stable (-0,05%). L’inflation dans le pays est passée en mars sous la barre de 1% tandis que les prix en sortie d’usine ont poursuivi leur chute, signe d’une faible demande, selon des chiffres officiels publiés mardi.
Les marchés réagissent encore aux chiffres du marché de l’emploi américain publiés vendredi.
L’économie américaine a créé en mars moins d’emplois qu’en février et légèrement moins qu’attendu, mais le taux de chômage a reculé.
«Il semble que les chiffres de l’emploi américain aient stabilisé le navire après que le marché a été un peu déphasé, ou du moins après qu’il a trop extrapolé une récession imminente à partir de données moroses» publiées la semaine dernière aux États-Unis, commente Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
Ces chiffres renforcent cependant la probabilité que la banque centrale américaine, la Fed, relève encore ses taux lors de sa prochaine réunion en mai.
Dans cette perspective, les investisseurs scruteront mercredi l’indice des prix à la consommation (CPI) pour mars aux États-Unis, mais aussi le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.
Pierre Veyret, analyste d’ActivTrades, s’attend à ce que les marchés prennent une direction plus claire après de nouveaux «développements macroéconomiques, commençant aujourd’hui avec le rapport du FMI» (Fonds monétaire international) «sur la stabilité financière mondiale ainsi que les discours de plusieurs officiels de la Fed, avant les rapports sur les bénéfices des principaux groupes bancaires américains vendredi».
En attendant, les investisseurs reprennent goût au risque et poussent plusieurs secteurs à la hausse, à commencer par l’automobile (BMW +1,76%, Stellantis +2,01%) et les valeurs technologiques (Hello Fresh +3,67%, ASM +2,25%).
Le bitcoin cicatrise
Le bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue, gagnait 3,27% à 30 090 $US, au-dessus du seuil des 30 000 $US pour la première fois depuis juin 2022.
«Les troubles du secteur bancaire et des spéculations sur une possible fin du cycle de hausse des taux de la Fed ont dopé la demande des +cryptos+, ce qui a permis au bitcoin de se remettre de sa glissade de 60% l’année dernière», rappelle Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.
Cineworld plongé dans le rouge
Le groupe britannique de cinémas en faillite Cineworld dévissait de 35% à Londres, après avoir annoncé le soutien de ses créanciers à un plan de redressement qui se traduira par de lourdes pertes pour ses actionnaires.
Du côté des marchés du pétrole, des devises et obligataires
Les prix du pétrole reculaient légèrement. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,36% à 83,89 $US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, cédait 0,26% à 79,53 $US.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes des États européens montaient nettement d’environ 0,10 point de pourcentage sur les échéances à court et long terme. Celui du Bund allemand à 10 ans valait 2,27%, contre 2,17% à la précédente clôture.
L’euro gagnait 0,44% face au billet vert, à 1,0907 $US pour un euro.