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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 18 juin 2019

«Les investisseurs attendent les banquiers centraux américains.»

La Bourse de New York semble vouloir ouvrir en hausse mardi pour une séance sous le signe des banques centrales avec un discours attendu du président de la BCE et le début d’une réunion de la Fed.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,42%, à 26 247 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,92% à 7630,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,52% à 2911,25 points.

Contexte

«Les investisseurs attendent des banquiers centraux américains des indications qu’une baisse des taux est désormais dans les tuyaux ou presque. C’est peut-être un peu optimiste dans l’immédiat malgré la dégradation de certaines statistiques économiques récemment», a observé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

«Alors que le président (Donald) Trump et son conseiller économique Larry Kudlow pressent l’institution de baisser ses taux directeurs, les derniers indicateurs économiques ne vont pas dans le sens d’une action radicale», a également estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

La Fed réunit pour sa part mardi et mercredi son comité de politique monétaire et pourrait, à cette occasion, préparer le terrain à une prochaine baisse des taux, sans franchir pour autant concrètement le pas. L’institut publiera également mercredi de nouvelles prévisions économiques.

En attendant le verdict de mercredi soir, les investisseurs suivront également le séminaire annuel de la Banque centrale européenne (BCE) sur le thème «20 ans d’Union économique et monétaire» qui se tient à Sintra au Portugal jusqu’à mercredi.

«Les deux rendez-vous à suivre durant la séance ce mardi sont le forum de la BCE à Sintra avec un discours de Mario Draghi attendu en milieu de matinée avant le second tour du vote dans la course à la succession de Theresa May cet après-midi au Royaume-Uni», a ajouté M. Le Liboux.

Boris Johnson, ancien maire de Londres et ex-ministre des Affaires étrangères de Theresa May, est arrivé très largement en tête du premier tour des votes pour l’élection du chef des tories – qui deviendra Premier ministre. Pour continuer la course après le deuxième tour mardi, les prétendants devront réunir au moins 33 voix lors du vote dans l’après-midi.

Les tensions au Moyen-Orient alimentaient également la circonspection.

Mardi matin, la Chine a appelé Américains et Iraniens à la retenue, après l’annonce de l’envoi d’un millier de soldats américains supplémentaires au Moyen-Orient et l’avertissement de Téhéran qu’il franchirait bientôt une limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire.

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a fini en hausse mardi, poursuivant son rebond tandis que les Bourses chinoises étaient quasi stables, les investisseurs attendant le résultat mercredi d’une importante réunion de la Réserve fédérale américaine qui pourrait prochainement baisser ses taux d’intérêt.

La place hong-kongaise poursuit son rebond amorcé lundi après trois jours de perte la semaine dernière en raison des manifestations contre une loi autorisant les extraditions vers la Chine.

Les autorités locales ont finalement reculé, suspendant ce projet de loi qui, selon les milieux d’affaires, nuirait à l’image internationale du centre financier de Hong Kong.

Cette reculade n’a pas apaisé les opposants: près de deux millions de manifestants — plus du quart de la population –, selon les organisateurs, ont défilé dimanche en exigeant la démission de la cheffe de l’exécutif Carrie Lam.

Mais les investisseurs se concentraient mardi davantage sur l’issue de la réunion de politique monétaire de la Fed et la possibilité d’une baisse des taux d’intérêt.

L’économie américaine est menacée de ralentissement à l’heure où Washington mène une guerre commerciale contre la Chine.

Le dernier indicateur américain en date le montre: l’activité manufacturière dans la région de New York est tombée en juin à un niveau négatif, une première depuis plus de deux ans.

«À moins que le dialogue sino-américain ne déraille totalement, on s’attend à une première baisse de taux en septembre, pas avant. Cela contraste avec les anticipations des marchés», estime Cesar Perez Ruiz, de Pictet Wealth Management.

«Si les attentes du marché sur une baisse de taux (immédiate) ne se concrétisent pas, on pourrait assister à une hausse de la volatilité», ajoute-t-il.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, aux États-Unis, les mises en chantier de logements pour mai sont également attendues.