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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 29 janvier 2019

«La séance sera particulièrement chargée.»

La Bourse de New York devrait ouvrir proche de l’équilibre mardi matin, avare d’initiatives dans un climat d’incertitudes exacerbé par le début d’une réunion de la Fed et la reprise imminente des négociations sino-américaines.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,02% à 24 478 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,07 % %, à 6697,75 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,01% à 2642 points.

Contexte

«La séance sera particulièrement chargée, rythmée par les indicateurs américains, les attentes concernant la réunion de la Fed, les résultats d’entreprises et le vote du Parlement britannique sur le Brexit. Beaucoup d’éléments qui vont créer de la volatilité même si les volumes restent encore réduits», a estimé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

À deux mois du Brexit, les députés britanniques vont en effet tenter mardi de mettre le gouvernement sur la touche et de prendre la main sur ce dossier en votant sur un plan B, après le rejet massif à la Chambre des communes de l’accord de divorce conclu avec Bruxelles.

«Rien de nouveau sous le soleil: la pomme de discorde reste toujours la frontière nord-irlandaise. Il est probable que le Parti travailliste défende un report du Brexit qui est déjà le scénario intégré par les acteurs du marché», a commenté M. Dembik.

«Finalement, ce vote britannique, dont le résultat est largement connu d’avance, est certainement le facteur de risque le plus faible de la séance», a-t-il souligné.

L’attention des marchés sera également tournée vers la réunion de deux jours qui doit débuter mercredi à Washington entre les représentants des deux pays pour de délicates tractations commerciales destinées à enterrer définitivement la hache de guerre.

Le secrétaire américain au Trésor a annoncé lundi que le président Donald Trump allait rencontrer cette semaine le négociateur en chef chinois Liu He, en visite à Washington.

Dans le même temps, les États-Unis ont annoncé une longue série de chefs d’inculpation à l’encontre de la dirigeante de Huawei au cœur d’un bras de fer diplomatico-judiciaire, mais aussi du géant chinois des télécoms lui-même, dans deux affaires qui risquent d’exacerber les tensions entre les États-Unis et la Chine.

À l’étranger

Les Bourses chinoises ont terminé en repli mardi, les investisseurs redoutant qu’un regain de tensions autour du géant technologique Huawei pèse sur la reprise cette semaine des délicates négociations commerciales sino-américaines.

Les investisseurs restaient suspendus à la reprise des pourparlers entre la Chine et les États-Unis, prévue mercredi et jeudi à Washington pour tenter de trouver une issue à leur guerre commerciale — à un mois de l’expiration d’une trêve entre les deux puissances.

Mais le ministère américain de la Justice a dévoilé lundi 13 chefs d’inculpation à l’encontre du fleuron chinois des télécoms Huawei, accusé de violations des sanctions américaines contre l’Iran et de vol de technologies: de quoi aviver de plus belle les tensions avec Pékin et assombrir fortement la perspective d’un compromis commercial.

La chute de Wall Street lundi, affaiblie par le plongeon des titres Caterpillar et Nvidia dans le sillage de résultats financiers plus faibles qu’attendu, angoissait également les investisseurs.

Considéré comme un baromètre officieux de la conjoncture mondiale, Caterpillar a déclaré s’attendre à une stagnation du marché chinois –alors que la Chine représente 10% à 15% de ses ventes d’engins de construction. Le groupe de semi-conducteurs Nvidia a lui revu à la baisse ses perspectives de revenus en raison de la décélération de l’économie du géant asiatique.

«Certes, Caterpillar et Nvidia ne sont pas les premières entreprises à imputer leurs déboires à la Chine. Mais ces deux groupes sont considérés des baromètres de l’industrie et leurs résultats décevants sont une nouvelle preuve de la réalité de l’essoufflement économique chinois», note Rodrigo Catril, analyste de l’Australia National Bank.

À l’agenda

L’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour ce même mois est attendu aux États-Unis, aujourd’hui.

La Réserve fédérale américaine (Fed) entame par ailleurs ce mardi une réunion de politique monétaire de deux jours, au sujet de laquelle les attentes du marché sont toutefois limitées.

La banque centrale devrait en effet confirmer la pause qu’elle a signalée dans son cycle de hausses de taux, d’autant plus que sa visibilité est réduite en l’absence de statistiques officielles pour cause de «shutdown», la paralysie partielle du gouvernement fédéral due à l’impasse budgétaire qui a duré plus d’un mois.