Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 09 juillet 2024(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes reculent encore mardi, toujours confrontées aux nombreuses incertitudes politiques en France, ce qui contraste avec l’élan positif de Wall Street et de l’Asie.
Les indices boursiers à 8h00
Le CAC 40 français glissait de près de 0,5% et le DAX allemand de 0,3 % à la mi-journée en Europe. Londres ajoutait moins 0,2 %.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,1 % et l’indice élargi S&P 500 de 0,2 %.
En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 2,0 % à Tokyo pour clôturer à un nouveau sommet de 41 580,17 points. La bourse de Shanghai a avancé de 1,3 % et le Hang Seng a cédé moins de 0,1 % à Hong Kong. Sydney a ajouté 0,9 % et Séoul a pris 0,3 %.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 44 cents US à 81,89 $ US le baril.
Le dollar canadien s’échangeait à 73,35 cents US lundi, comme vendredi.
Le contexte
Le S&P 500 et le Nasdaq, à forte coloration technologique, ont battu lundi de énièmes records lundi à Wall Street (respectivement le 35e et le 25e de l’année) et se dirigeaient encore vers une ouverture en hausse mardi, entre 0,2% et 0,4% selon les contrats à terme.
En l’absence d’indicateur majeur d’ici à jeudi, avec l’inflation américaine, les investisseurs vont surtout écouter le président de la banque centrale américaine Jérôme Powell, qui parle en début de séance américaine devant une chambre du Congrès américain à l’occasion de son audition semestrielle. Mercredi, il s’exprimera devant la seconde assemblée.
Il pourrait rester prudent sur la trajectoire de l’inflation, mais «il est possible qu’il se montre légèrement plus optimiste et qu’il soit prêt à réduire les taux d’intérêt plus tôt que prévu, compte tenu du ralentissement de la croissance économique et de l’assouplissement du marché de l’emploi» encore observé vendredi, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Mais en Europe, les incertitudes autour de la France, deuxième économie de la zone euro, continuent de lester les indices.
Le scrutin a placé la gauche en tête, surprenant les analystes qui anticipaient une victoire de l’extrême droite, mais le Nouveau Front populaire reste loin de la majorité. «Ce résultat ne répond guère aux inquiétudes légitimes concernant les finances publiques françaises» selon Pierre Beniguel, de Vontobel AM.
L’agence de notation Moody’s a prévenu mardi que l’abrogation de la réforme des retraites et une baisse de la volonté gouvernementale de faire des économies pourraient avoir un impact négatif sur la notation de la France, et souligné les «difficultés» à venir dans le vote des lois.
Pour M. Beniguel, «la confiance dans les actifs français restera fragile en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt remontaient en Europe, de manière un peu plus importante en France qu’en Allemagne.
Addeco trop à la Page
À la Bourse suisse, Adecco perdait 2,58% dans le sillage du groupe britannique PageGroup (-5,54%) qui a réduit de moitié son objectif de bénéfice opérationnel après un ralentissement de son activité au deuxième trimestre en particulier en juin.
Le groupe britannique évoque la baisse des annonces et entretiens et d’embauches durant le trimestre, au détriment surtout du recrutement permanent, plutôt que temporaire. Cela reflète selon eux les incertitudes des entreprises autour de l’économie.
BP prévient “d’ajustements défavorables”
Le géant pétrolier britannique BP a annoncé mardi qu’il anticipait des “ajustements défavorables” après impôts compris “entre 1 et 2 milliards de dollars” dans ses résultats du deuxième trimestre, liés notamment à des dépréciations d’actifs, comme charges liées à la transformation “de notre raffinerie de Gelsenkirchen en Allemagne. L’action reculait de plus de 4% et entraînait d’autres entreprises du secteur comme TotalEnergies (-1,99%), Repsol (-1,95%).
Baisse du pétrole
Les prix du pétrole fléchissaient mardi, les inquiétudes concernant les perturbations de l’offre en raison du passage de la tempête Béryl aux États-Unis s’étant atténuées. Le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,41% à 85,40 dollars et le baril de WTI américain lâchait 0,49% à 81,93 $US.
L’euro reculait de 0,05% face au dollar, à 1,081 8 $US pour un euro.
Le bitcoin reprenait 2,04% à 57 410 $US.