Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h49(AP Photo/Ahn Young-joon)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient mitigés mercredi avant-midi, alors que la crise politique qui secoue la Corée du Sud ajoute à l’instabilité qui prévaut dans la région.
En Europe, les marchés évoluent en hausse mercredi, où la Bourse de Francfort poursuit sa course aux records, portée par la perspective d’une réforme des règles budgétaires en Allemagne.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,4% et le CAC 40 français 0,3%, tandis que le FTSE 100 britannique cédait 0,2%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,2% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,4%.
En Asie, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol risque d’être destitué après avoir soudainement déclaré la loi martiale dans la nuit de mardi à mercredi, incitant les troupes à encercler le parlement. Yoon Suk Yeol a accusé des forces favorables à la Corée du Nord de comploter pour renverser l’une des démocraties les plus dynamiques du monde. La loi martiale a été révoquée environ six heures plus tard.
L’indice Kospi a clôturé en baisse de 1,4%. Le titre de Samsung, la plus grosse entreprise du pays, a perdu 0,9%.
Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a perdu 0,4% et le Hang Seng était stable à Hong Kong.
Le Nikkei 225 a avancé de 0,1% à Tokyo. L’indice australien S&P/ASX 200 a reculé de 0,4%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 14 cents US à 70,08$US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mardi à 71,14 cents US, un taux inchangé par rapport à lundi.
Contexte
Sur le Vieux Continent, la Bourse de Francfort gagnait 0,79% et poursuivait son ascension après avoir battu ses records en séance et en clôture la veille.
Le président de la banque centrale allemande a appelé mercredi à assouplir le «frein à l’endettement» pour relancer l’activité économique du pays, rejoignant le camp des partisans, de plus en plus nombreux, d’une réforme des règles budgétaires.
Instauré en 2009 par les conservateurs de la CDU, le «frein à l’endettement» allemand interdit au gouvernement d’emprunter plus de 0,35% de son PIB chaque année.
Soutenue par les libéraux et critiquée par le centre gauche, cette mesure constitutionnelle a en partie conduit à l’implosion de la coalition gouvernementale en novembre.
Avec une dette équivalente à 63% de son PIB en 2024, l’Allemagne fait figure de bon élève dans la zone euro, tout l’inverse de la France, dont la dette publique flirtait fin juin avec les 3230 milliards d’euros à 112% du PIB.
En France, l’instabilité politique «n’est pas perceptible à la simple lecture du CAC 40», indice vedette de la Bourse de Paris, et cette «faible réaction au chaos politique français est surprenante», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Le premier ministre Michel Barnier a été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 suivi du dépôt de deux motions de censure et probablement de la chute du gouvernement, la gauche et l’extrême droite ayant annoncé qu’ils voteraient celle déposée par la gauche à l’unisson.
La conférence des présidents de groupe à l’Assemblée nationale a fixé à 16h00 (heure locale) l’examen des motions de censure déposées. En joignant leurs voix, la gauche et le Rassemblement national peuvent réunir autour de 330 suffrages, largement au-delà des 288 voix requises pour faire tomber le gouvernement.
Le CAC 40 est néanmoins «sur le point d’enregistrer son plus grand écart de performance depuis trois décennies avec l’indice allemand Dax, et l’écart entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans a atteint ses niveaux les plus élevés depuis la crise de la dette de l’euro il y a dix ans», a-t-elle ajouté.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts français sur dix ans atteignait 2,93% contre 2,90% la veille en clôture. Son équivalent allemand était à 2,10%, contre 2,05% mardi.
Ailleurs en Europe, Milan prenait 1,04% et Londres reculait légèrement de 0,21%.
À Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager d’une ouverture en hausse: le Nasdaq prenait 0,65%, le Dow Jones 0,41%, le S&P 500 0,30%.
Campari se dote d’un nouveau PDG
Le groupe italien de spiritueux Campari avançait de 4,01% à Milan après avoir annoncé la nomination de Simon Hunt au poste de PDG pour prendre la relève de Matteo Fantacchiotti, qui avait démissionné en septembre, cinq mois à peine après avoir pris ses fonctions.
Pétrole, dollar et bitcoin
Les cours du pétrole sont stables à la veille de la réunion de l’OPEP+ pour décider de la stratégie de production, conservant leurs gains de mardi provoqués par de nouvelles sanctions sur l’Iran.
Vers 13H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,14% à 70,04 dollars américains ($US), et celui de Brent de la mer du Nord 0,26% à 73,81$US.
Le billet vert gagnait 0,18% par rapport à la monnaie unique, à 1,0491 dollar américain pour un euro.
Le bitcoin atteignait 95 973$US (-0,12%).