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Bourse: ce qui bouge sur les marchés lundi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 15 juillet 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés lundi

Les ventes à découvert peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour des entreprises qui sont pourtant en bonne santé financière. (Photo: Thibault Camus / Associated Press)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes reculent lundi, pénalisées notamment par le secteur du luxe, tandis que les actions et les taux américains montent, les investisseurs se montrant davantage convaincus par le retour au pouvoir de Trump après avoir échappé à une tentative d’assassinat.

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand et le FTSE 100 britannique perdaient 0,4%, tandis que le CAC 40 français reculait de 0,4%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressaient de 0,4%.

En Asie, la bourse de Tokyo était fermée pour un férié. La bourse de Shanghai a reculé de moins de 0,1% et le Hang Seng a bondi de 2,6% à Hong Kong. Sydney a pris 0,7% et Séoul 0,1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 7 cents US à 85,10 $ US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait vendredi à 73,38 cents US comparativement à 73,40 cents US jeudi.

 

Contexte

« Trump avait déjà le vent en poupe après le débat: les événements du week-end ne font que renforcer la certitude qu’il gagnera en novembre » écrit Neil Wilson, analyste de Finalto.

Les mouvements sur les marchés traduisent « les anticipations de politiques plus inflationnistes et expansionnistes budgétairement, ainsi que moins de régulations sur des secteurs spécifiques (énergie, finance…) », selon les analystes de LBPAM.

Les taux d’intérêt à long terme s’étaient déjà redressés après le débat présidentiel américain.

Ce mouvement haussier sur les taux s’est inversé ensuite après les propos du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell sur la nécessité de prendre en compte davantage le ralentissement du marché de l’emploi aux Etats-Unis, ce que les investisseurs ont interprété comme une porte ouverte à une baisse des taux directeurs de l’institution en septembre.

Le président de la Banque centrale américaine s’exprime encore lundi.

Les investisseurs sont aussi bien occupés avec les résultats d’entreprises qui sont lancés des deux côtés de l’Atlantique.

En Asie, les Bourses chinoises ont souffert après l’annonce d’une croissance nettement moins forte qu’attendu dans le pays, au premier jour d’une réunion politique cruciale pour l’économie.

Le groupe de Trump prêt à bondir

L’action de Trump Media & Technology Group, l’entreprise majoritairement détenue par Donald Trump bondissait de 50% dans les échanges d’avant-Bourse, galvanisée par les événements du week-end.

Un éditeur chinois de logiciels, dont le nom se prononce presque comme « Trump gagne gros« , a vu ses actions bondir de 10% à Shenzhen lundi. Les cours de l’entreprise s’étaient aussi envolés après la victoire de Donald Trump à la présidentielle en 2016.

Le luxe en Europe plonge

L’horloger suisse Swatch Group chutait de plus de 10% après avoir fait état lundi d’une baisse de 70,5% de son bénéfice net au premier semestre, à 147 millions de francs suisses (150 millions d’euros), plombé par le ralentissement de la demande en Chine.

La performance est « très mauvaise » jugent les analystes de Bernstein, soulignant également l’exposition à la classe moyenne chinoise du groupe.

De son côté, le groupe de luxe britannique Burberry dévissait de 16% après avoir annoncé le remplacement de son directeur général Jonathan Akeroyd, à la suite de la publication de nouvelles « performances décevantes » d’un groupe, qui va également suspendre les dividendes en 2025.

D’autres noms du secteur étaient entraînés, comme Kering (-3,61%), LVMH (-1,99%) ou Hermès (-1,29%) à Paris, Ferragama (-6,72%) à Milan.

Du côté du pétrole

Les prix du pétrole sont en légère baisse, avant plusieurs prises de parole de dirigeants de la Fed, pris entre des perspectives de baisses de taux et une croissance chinoise décevante.

Le baril de Brent de mer du Nord reculait de 0,12% à 84,93 dollars et celui WTI américain de 0,15% à 82,09 $US.