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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 13 mars 2019

«Il est difficile de jauger les perspectives de l'économie mondiale en 2019.»

La Bourse de New York semble vouloir avancer prudemment à l’ouverture mercredi matin, après le rejet hier par les parlementaires britanniques du nouvel accord sur le Brexit, et malgré le manque d’avancées dans les négociations entre Washington et Pékin.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,02% à 25 594 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,16% %, à 7245,50 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,14% à 2801,25 points.

Contexte

«La défaite parlementaire du Premier ministre britannique était largement prévisible. Pour le pays, c’est une nouvelle étape qui s’ouvre puisqu’un nouveau vote est prévu aujourd’hui, cette fois-ci portant sur une sortie de l’UE sans accord» qui, «selon tout vraisemblance, sera rejeté», a relevé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

«Restera alors le vote de jeudi qui doit concerner une extension de l’article 50. Il s’agit toujours du scénario le plus probable mais des questions techniques et politiques restent en suspens comme la durée de l’extension», a-t-il complété.

«Par conséquent, les tribulations autour du Brexit sont loin d’être terminées. Il faut s’attendre a minima à de la volatilité sur la livre sterling, sans contagion notable aux autres actifs», selon lui.

Les parlementaires britanniques ont rejeté mardi soir, par 391 voix contre 242, le Traité de retrait de l’UE, malgré d’ultimes modifications annoncées lundi par Theresa May à l’issue d’une rencontre à Strasbourg avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Les députés britanniques doivent désormais se prononcer ce mercredi, vers 19H00 GMT, sur la possibilité de sortir de l’Union européenne sans aucun accord, alors qu’il reste 16 jours avant la date prévue du divorce.

Si cette option du «no deal» est rejetée mercredi, le Parlement votera à nouveau jeudi, cette fois sur une proposition de report «limité» du Brexit. L’Union européenne serait «prête à considérer» cette solution si le Royaume-Uni devait en faire une demande «motivée», a déclaré une porte-parole de la Commission européenne.

À l’étranger

Les places boursières de Hong Kong et Shanghai ont rechuté mercredi, mettant fin à deux séances de fort rebond, dans des marchés inquiets du Brexit et suspendus aux indices sur l’avancée incertaine des pourparlers commerciaux sino-américains.

Les replis des places chinoises se faisaient à l’unisson des autres Bourses asiatiques, dans des échanges assombris par le nouvel échec de la Première ministre britannique Theresa May à faire approuver par son Parlement l’accord négocié avec l’Union européenne sur le Brexit. 

Ce rejet, qui accroît l’incertitude sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE, pourrait ouvrir la voie à un «Brexit dur» ou à un nouveau référendum.

Par ailleurs, la prudence prévalait à nouveau parmi les investisseurs chinois, en l’absence d’informations concrètes sur les négociations entre Pékin et Washington pour résoudre leur guerre commerciale.

Alors que les discussions semblent s’enliser, le représentant américain au Commerce (USTR) Robert Lighthizer a réitéré mardi la volonté de Washington de ne pas renoncer à la menace d’infliger des tarifs douaniers, même après la conclusion d’un accord commercial.

«Tant que les deux premières puissances du globe ne se seront pas entendues, il sera difficile de jauger clairement les perspectives de l’économie mondiale en 2019», insistait Jeffrey Halley, du courtier Oanda.

Pour lui, les questions de différends commerciaux «détermineront si (les marchés) vont simplement s’effriter ou alors dégringoler».

À l’agenda

Du côté des indicateurs, aux États-Unis sont attendues les commandes de biens durables et les dépenses de construction pour janvier. Le marché prendra aussi connaissance des chiffres de la production industrielle pour janvier en zone euro.