Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 27 mars 2019«Les vents contraires continuent de s'accumuler.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en baisse mercredi matin, les investisseurs privilégiant la prudence dans un contexte macroéconomique toujours préoccupant.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,30% à 25 599 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,10% %, à 7369 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,22% à 2816,75 points.
Contexte
«Le marché reste fondamentalement bien orienté. (…) En toile de fond, c’est bien la politique monétaire qui demeure (son) soutien le plus décisif», a relevé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Pourtant, les vents contraires continuent de s’accumuler» et «les indicateurs macroéconomiques restent mauvais, comme nous l’avons vu hier avec l’indicateur GfK allemand» sur le moral des consommateurs, a-t-il poursuivi.
«Les investisseurs sont dans une posture schizophrénique. Certains parient sur une issue favorable dans le grand n’importe quoi du Brexit (…)», a abondé dans une note Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.
«En même temps, les perspectives économiques de la zone euro ne sont pas brillantes, ce qui explique la faiblesse des taux depuis la publication des PMI préliminaires de mars vendredi dernier», a-t-il ajouté.
Selon lui, «les regards seront tournés vers Londres aujourd’hui avant la série de votes à la Chambre des Communes ce soir».
Les députés britanniques se saisissent exceptionnellement mercredi de l’agenda du Brexit en votant une série d’alternatives à l’accord de sortie de l’Union européenne négocié par Theresa May, une prise de contrôle qui pourrait profondément redéfinir le processus du divorce.
Maintien dans le marché unique, nouveau référendum, voire annulation de la sortie de l’UE… Le président de la Chambre des communes John Bercow choisira mercredi, parmi des propositions des députés, celles à examiner, avant des votes prévus à partir de 19h00 GMT (14h HE). Les propositions qui récolteront le plus de voix devraient être à nouveau soumises aux députés lundi.
À l’étranger
Les Bourses de Hong Kong et Shanghai ont affiché une solide progression mercredi dans la foulée de Wall Street, malgré une nervosité persistante au sujet de l’économie mondiale, les investisseurs tournant leur attention vers la reprise jeudi à Pékin des négociations commerciales avec les États-Unis.
Les échanges restaient cependant fébriles sur les marchés asiatiques, après des indicateurs médiocres aux États-Unis, dont une chute des mises en chantier de logement, tandis que l’incertitutde subsiste sur le Brexit.
Les inquiétudes sur la solidité de la conjoncture en Chine ont par ailleurs été avivées par l’annonce mercredi d’une nouvelle dégringolade des bénéfices des groupes industriels en janvier et février, leur pire chute en glissement annuel depuis une décennie.
Pour autant, les marchés chinois sont parvenus à rester en hausse, aidés par le rebond de Wall Street mardi et la reprise –attendue jeudi– des pourparlers entre Pékin et Washington pour tenter de mettre fin à leur guerre commerciale.
L’inversion des courbes de taux américains, qui avait affolé les investisseurs vendredi, «a été remisée aux oubliettes (…) et les revirements des marchés suggèrent qu’ils réagissent aux indicateurs au jour le jour, en attendant des développements sur la seule chose qui compte: les discussions sino-américaines», insiste Jeffrey Halley, du courtier Oanda.
Le président Donald Trump «a besoin d’un accord à tout prix» avec la Chine, car «il ne voudra pas se représenter à sa ré-élection en 2020 sans avoir rien obtenu», commente Clark Packard, du groupe de réflexion R Street Institute.
À l’agenda
Les chiffres de la balance commerciale pour janvier aux États-Unis sont à l’agenda aujourd’hui.
Les investisseurs devraient également suivre de près une intervention du président de la BCE, Mario Draghi, dans le cadre d’un colloque annuel sur «la BCE et ses observateurs».