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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 16 avril 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses saluaient mercredi une réunion impromptue de la Banque centrale européenne ayant trait aux conditions de marché, en attendant un signal clair de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur le relèvement de ses taux directeurs dans la soirée.

Les indices européens se redressaient après six reculs consécutifs et un rebond s’esquissait aussi à Wall Street, où les contrats à terme sur les principaux indices avançaient.

 

Les indices boursiers à 07h58

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones progressaient de 144,00 points (+0,47%) à 30 519,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 affichaient une hausse de 24,75 points (+0,66%) à 3 761,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq augmentaient de 102,75 points (+0,91%) à 11 417,00 points.

À Londres, le FTSE 100 affichait une hausse de 92,68 points (+1,29%) à 7 280,14 points. À Paris, le CAC 40 haussait de 65,71 points (+1,10%) à 6 015,55 points. À Francfort, le DAX haussait de 167,56 points (+1,26%) à 13 471,95 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de 303,70 points (-1,14%) à 26 326,16 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a progressé de 240,22 points (+1,14%) à 21 308,21 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 0,82 $ US (-0,69%) à 118,11 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,63 $ US (-0,52%) à 120,54 $ US.

 

Le contexte

La BCE, qui doit faire en sorte de mener à bien la normalisation de sa politique monétaire sans déclencher une crise de la dette en zone euro, a organisé une réunion surprise du conseil des gouverneurs au moment où l’écart sur le marché de la dette entre le taux de référence allemand et celui des pays du sud de l’Europe, plus endettés, est une source d’inquiétude.

Les taux d’intérêt sur les dettes publiques de ces pays ont ces derniers temps progressé beaucoup plus que les taux allemands. Qui plus est, cet écart n’a cessé de s’accroître depuis la semaine dernière quand la BCE a annoncé l’arrêt des achats d’actifs pour le 1er juillet et le relèvement de ses taux d’intérêt pour combattre l’inflation.

La question de la soutenabilité de la dette publique italienne a ressurgi dans un contexte de remontée des taux et de ralentissement de la croissance.

La BCE n’a pas dit si elle avait l’intention de communiquer à l’issue de cette réunion et les investisseurs s’interrogent sur les pistes qui pourraient être explorées par l’institution.

Mais rien que la tenue de cette réunion «a été un vent de soulagement pour de nombreux investisseurs», qui «se réjouissent de la volonté de la BCE de maintenir la stabilité sur les marchés du crédit, avant de retirer les mesures de relance dans la zone euro», affirme Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Parallèlement, le marché attend également les annonces de durcissement monétaire de la Réserve fédérale américaine dans la soirée, rendez-vous majeur de la semaine.

L’option d’un relèvement de 50 points de base n’a pas complètement disparu des radars, mais l’hypothèse d’une hausse de 75 points de base, voire même de 100 points, a enflé ces derniers jours après la publication d’une accélération de la hausse des prix à la consommation aux États-Unis en mai.

En fonction du choix, «la réaction des marchés devrait être très violente, à la hausse comme à la baisse», prévient John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

«Si la Fed tape fort sur la table, normalement cela peut vouloir dire que l’objectif est de faire retomber fortement l’inflation et cela sera plutôt bénéfique pour l’économie à moyen terme», souligne de son côté Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.

Les indices boursiers ont connu une série noire ces derniers jours et le marché obligataire a lui aussi subi une correction, victime d’un désengagement massif de peur que le durcissement des conditions financières n’entraîne une récession de la première économie mondiale.

Mais avec la réunion de la BCE, le marché de la dette souveraine se détendait franchement: vers 7h20, heure du Québec, le rendement italien de maturité 10 ans (à 3,80%) redescendait sous le seuil des 4%, un niveau franchi lundi et remontant à fin 2013.

La réunion exceptionnelle de la BCE redonnait du tonus aux valeurs bancaires et à l’euro. Le sursaut était particulièrement fort en Italie avec Intesa Sanpaolo (+5,99%) et UniCredit (+4,66%). À Paris, Crédit Agricole gagnait 3,35%, BNP Paribas 2,83% et Société Générale 3,37% à 7h30. 

L’euro prenait 0,62% à 1,0480 dollar américain.

Les prix du pétrole glissaient mercredi avant une décision de politique monétaire très attendue de la Réserve fédérale (Fed) et l’état des réserves commerciales américaines, malgré la publication de données plus optimistes pour la demande mondiale en or noir.