Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 31 août 2022(Photo: 123RF)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes s’enfonçaient dans le rouge après la publication d’une inflation record dans la zone euro en août, tandis que Wall Street était dans l’attente de chiffres sur le marché de l’emploi américain.
À Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager une ouverture proche de l’équilibre. Les investisseurs américains attendent de nouveaux chiffres sur le marché de l’emploi après que des données plus solides que prévu ont attisé les craintes de fortes hausses des taux de la Banque centrale américaine, la Fed.
Les indices boursiers à 08h15
Les contrats à terme du Dow Jones montaient de 62,00 points (+0,20%) à 31 837,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 augmentaient de 14,75 points (+0,37%) à 4 002,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq récoltaient 91,25 points (+0,74%) à 12 450,00 points.
À Londres, le FTSE 100 diminuait de 87,98 points (-1,20%) à 7 273,65 points. À Paris, le CAC 40 cédait 40,21 points (-0,65%) à 6 170,01 points. À Francfort, le DAX descendait de 35,28 points (-0,27%) à 12 925,86 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a reculé de 104,05 points (-0,37%) à 28 091,53 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a monté de 5,36 points (+0,03%) à 19 954,39 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain baissait de 2,54 $ US (-2,77%) à 89,10 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 3,25 $ US (-3,27%) à 96,06 $ US.
Le contexte
La hausse des prix à la consommation a atteint 9,1% en août sur un an dans la zone euro, légèrement plus qu’anticipé par les analystes, de quoi mettre la pression sur la Banque centrale européenne (BCE) avant sa réunion du 8 septembre.
Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt des États européens montaient légèrement, avec un rendement qui atteignait 1,53% vers 7h45, heure du Québec, pour la dette allemande à dix ans (contre 1,50% à la clôture de la veille) et 3,85% pour l’équivalent italien (contre 3,81%).
Le taux à même échéance du Royaume-Uni grimpait à 2,79%, en amont de la réunion de politique monétaire de la Banque d’Angleterre du 15 septembre.
«Les marchés font le pari que la Banque centrale européenne adoptera une approche plus agressive de la normalisation que ce qui était envisagé auparavant», constate Neil Wilson, analyste de Markets.com, tout en s’interrogeant sur l’effet de la crise énergétique sur la politique monétaire de la BCE.
Une hausse des taux de 75 points de base serait sur la table
«Nous avons besoin d’une forte hausse des taux d’intérêt en septembre. Et d’autres hausses sont à prévoir dans les mois qui suivent», a réclamé le président de la Banque centrale allemande (Bundesbank), Joachim Nagel.
Des mesures sévères de la part des Banques centrales risquent d’aggraver le ralentissement de l’économie, alors que l’Europe est menacée de récession compte tenu de la flambée des prix de l’énergie.
Par pays, l’inflation la plus faible a été enregistrée en France (6,5%). Elle atteint 8,8% en Allemagne, 9% en Italie et 10,3% en Espagne, selon les données harmonisées calculées par Eurostat. Dans les pays baltes, les taux dépassent les 20%, les plus élevés de la zone.
Nouvelles turbulences sur l’énergie La suspension des livraisons de gaz russe à l’Europe via le gazoduc Nord Stream pour trois jours de maintenance et l’annonce par Gazprom de l’arrêt complet des livraisons à la France ont fait monter modérément le prix du contrat de référence du gaz naturel européen mercredi matin. Vers 7h45, il était cependant revenu proche de son niveau de clôture de la veille à 249 euros le mégawattheure.
Concernant les hydrocarbures, les craintes de récession dues au resserrement monétaire et à la situation économique en Chine continuaient de peser sur les prix du pétrole, qui avait déjà cédé plus de 5% mardi.
Les actions du secteur ne se portaient pas bien, TotalEnergies chutait de 3,60%, BP de 3,41%, Shell de 3,46%, Eni de 4,90% et Equinor de 2%. Et parmi les entreprises énergétiques, Uniper perdait 3,55%, Engie 0,66%, Siemens Energy 2,65% et Enel 1,20%.
Les inquiétudes qui pèsent sur l’économie européenne faisaient reculer l’euro de 0,18% face au billet vert à 0,9996 dollar américain.
«L’euro continue de s’affaiblir par rapport au dollar américain, ce qui rend les importations européennes plus chères», souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Le bitcoin gagnait 1,66% à 20 300 $ US.