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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|14 septembre 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: 123RF)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales restent bouleversées mercredi par la persistance de l’inflation aux États-Unis qui ouvre la voie à une forte hausse de taux de la banque centrale américaine lors de sa prochaine réunion dans une semaine.

Un ralentissement moins fort que prévu de l’inflation globale en août sur un an aux États-Unis, mais surtout un rebond plus fort qu’attendu de l’inflation hors alimentation et énergie avaient effacé brutalement mardi plusieurs séances positives sur les marchés d’actions.

Les experts ont surtout été surpris par l’accélération des prix dans les services, secteur majeur aux États-Unis.

En Asie, les bourses de Tokyo et Hong Kong ont perdu plus de 2% mercredi. Les places européennes amplifiaient un peu leur baisse.

Wall Street, qui avait réagi très négativement mardi en l’absence du ralentissement escompté de l’inflation aux États-Unis, se préparait à ouvrir en légère baisse.

 

Les indices boursiers à 08h30

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones augmentaient de 24,00 points (+0,08%) à 31 127,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 montaient de 5,75 points (+0,15%) à 3 937,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient une hausse de 14,00 points (+0,12%) à 12 050,50 points.

À Londres, le FTSE 100 diminuait de 120,00 points (-1,62%) à 7 265,86 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 53,89 points (-0,86%) à 6 191,80 points. À Francfort, le DAX retraitait de 156,45 points (-1,19%) à 13 032,50 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a lâché 796,01 points (-2,78%) à 27 818,62 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 479,76 points (-2,48%) à 18 847,10 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 0,27 $ US (-0,31%) à 87,04 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord diminuait de 0,34 $ US (-0,36%) à 92,83 $ US.

 

Le contexte

Alors que les investisseurs espéraient une pause prochaine du durcissement monétaire, une partie d’entre eux (38%) anticipent désormais que la Réserve fédérale américaine (Fed) va augmenter ses taux directeurs d’un point de pourcentage lors de sa prochaine réunion, les 20 et 21 septembre, pour enrayer l’inflation. 

Elle les a relevés de trois quarts de point de pourcentage en juin et en juillet pour freiner l’activité économique afin de desserrer la pression sur les prix, quitte à provoquer une récession et une hausse du chômage.

L’exercice est cependant délicat, car les monter trop haut en peu de temps pourrait mettre à mal la première économie mondiale.

«Une inflation plus soutenue et plus large qu’attendu en août suggère que la Réserve fédérale a encore du travail pour contenir la hausse des prix, et les probabilités d’un atterrissage brutal de l’économie américaine continuent d’augmenter», selon l’analyse de Tiffany Wilding et Allison Boxer, économistes chez PIMCO.

Dans ce contexte, les investisseurs suivront la publication de l’indice des prix à la production aux États-Unis, attendu pour 8h30.

Ils restent également fixés sur la courbe des rendements obligataires, marqueur des anticipations d’inflation et des risques de récession.

Le rendement du taux d’emprunt américain à deux ans (à 3,81% vers 7h40) accélérait plus vite que les bons du Trésor à 10 ans (à 3,45%), exacerbant l’inversion de la courbe des taux souvent vue comme un signe précurseur de récession.

En Europe, le rendement souverain allemand à deux ans atteignait 1,42%, un niveau plus vu depuis 2011.

Au Royaume-Uni, le taux d’inflation a baissé en août et repasse sous la barre de 10% grâce à un reflux des prix du carburant, mais il reste très élevé, ce qui confirme les attentes du marché d’une hausse marquée des taux de la Banque d’Angleterre.

La livre britannique remontait par rapport au dollar mercredi après son plongeon de la veille. Vers 7h35, la livre gagnait 0,50% à 1,1550 dollar américain.

L’euro s’échangeait pour 0,9996 $ US contre 0,9969 $ US mardi à 17h00, en hausse de 0,26%.

Le géant espagnol du vêtement Inditex (ITX.MC), propriétaire de la marque Zara, a vu ses profits bondir de 41% au premier semestre, malgré la forte inflation et la fermeture de ses boutiques russes décidée en raison de la guerre en Ukraine. L’action grimpait de 2,87% à 22,58 euros vers 7h40.

Les cours du pétrole reculaient mercredi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) tablant sur une croissance de la demande en 2022 moins forte que prévu, mais toujours robuste, et qui renouerait avec son niveau pré-COVID en 2023.