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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 19 avril 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers étaient lestés mercredi par le maintien de l’inflation britannique à un niveau élevé, qui ouvre la porte à plus de relèvements de taux directeurs, tandis que de nouveaux résultats d’entreprises retenaient l’attention des investisseurs dans un contexte de ralentissement de l’activité économique.

Les indices boursiers à 8H30

Les contrats à terme du Dow Jones perdaient 136,00 points (-0,40%) à 33 988,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 26,50 points (-0,63%) à 4 153,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de 113,25 points (-0,86%) à 13 079,75 points.

À Londres, le FTSE 100 cédait 17,03 points (-0,22%) à 7 892,41 points. À Paris, le CAC 40 descendait de 4,27 points (-0,06%) à 7 529,36 points. À Francfort, le DAX affichait un recul de 33,58 points (-0,21%) à 15 849,09 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 52,07 points (-0,18%) à 28 606,76 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 282,75 points (-1,37%) à 20 367,76 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain perdait 1,76 $ US (-2,18%) à 79,10 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord diminuait de 1,85 $ US (-2,18%) à 82,92 $ US.

 

 

Le contexte 

Wall Street se préparait à ouvrir dans le rouge au lendemain d’une séance sans direction.

L’inflation a légèrement ralenti en mars au Royaume-Uni, mais reste au-dessus de 10%, tirée par les factures alimentaires. Son recul est plus modeste que les prévisions des économistes, qui s’attendaient à la voir repasser sous le seuil des deux chiffres.

«Pour la Banque d’Angleterre, la nécessité de procéder à une nouvelle hausse de taux lors de sa prochaine réunion, voire sans doute, au-delà, devient donc plus pressante», avec «une croissance qui semble avoir tenu, bon an mal an, en début d’année» et «une inflation sous-jacente entretenue par l’accélération des salaires», en conclut Thomas Bauer, économiste du cabinet RichesFlores.

L’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’alimentaire, est restée stable à 6,2%. C’est cet indicateur qui retient particulièrement l’attention des banques centrales.

Conséquence de cette publication, les taux des emprunts d’État britanniques montaient sensiblement : celui à dix ans montait à 3,85% contre 3,75% la veille, et celui à échéance deux ans s’établissait à 3,78% contre 3,68% mardi soir.

La Banque d’Angleterre ne serait pas la seule à relever ses taux le mois prochain puisque, selon le consensus, la Réserve fédérale comme la Banque centrale européenne (BCE) devraient en faire autant dans leur combat contre l’inflation.

La hausse des prix, à laquelle s’attaquent les banques centrales depuis plus d’un an, reste une préoccupation dans l’alimentation et les services, même si l’inflation globale est en train de décélérer aux États-Unis et en zone euro.

Selon les experts, la Réserve fédérale américaine, qui a rehaussé son taux directeur de près de 5 points en un an, du jamais vu depuis le début des années 1980, devrait remonter ses taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion début mai, s’approchant du taux terminal de son cycle de durcissement monétaire.

L’économiste en chef de la Banque centrale européenne Philip Lane a plaidé pour sa part mardi soir sur Bloomberg TV pour une nouvelle hausse des taux d’intérêt en mai, sans en préciser l’ampleur.

 

Les ventes en Europe font mousser Heineken

Le brasseur néerlandais Heineken a fait état mercredi d’un bénéfice net au premier trimestre en légère baisse (3%), à 403 millions d’euros, contre 417 millions d’euros l’année dernière, mais maintient ses objectifs et fait état de ventes «au-delà des attentes» en Europe et «encourageantes» aux États-Unis. L’action montait de 3,40% à Amsterdam.

 

ASML baisse malgré un bénéfice en hausse

Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l’industrie des microprocesseurs ASML a dégagé un bénéfice net de près de 2 milliards d’euros au premier trimestre malgré son rôle dans la guerre des puces entre les États-Unis et la Chine. Le groupe prévoit toujours une forte croissance pour l’ensemble de l’année. L’action perdait 2,36% à 574,90 euros, les investisseurs retenant la baisse de la demande mondiale.

 

Du côté des devises et du pétrole

La livre perd 0,24% face au dollar (à 1,2394 $US) et l’euro cède 0,21% face à la livre à 88,10 pence pour un euro.

Les cours du pétrole poursuivent leur recul mercredi, alors que les craintes d’une nouvelle hausse des taux directeurs aux États-Unis, qui pourrait peser sur la demande de brut, éclipsent la reprise économique chinoise.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 1,89%, à 83,17 $US.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, abandonnait 1,90%, à 79,32 $US.