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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 24 mai 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes sont en passe de connaître mercredi leur pire séance depuis la panique bancaire de mars, la tension et l’aversion au risque se diffusant sur l’ensemble des marchés devant les négociations qui patinent sur la dette américaine.

 

Les indices boursiers

Londres et Paris plongeaient de 1,5% en début de séance en Europe, et Francfort de 1,3%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice élargi S&P 500 glissaient de 0,3%.

En Asie, le Nikkei 225 a perdu 0,9% à Tokyo. La bourse de Shanghaï a fondu de 1,3% et le Hang Seng de 1,6% à Hong Kong. Sydney a cédé 0,6% et le Kospi est demeuré stable à Séoul.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 97 cents US à 73,88 $US le baril.

 

Le contexte 

Les Bourses européennes se dirigent vers une troisième séance de baisse consécutive. Paris (-1,84%) était au plus bas depuis le 30 mars, Francfort (-1,67%) et Milan (-2,33%) souffraient également.

L’indice Eurostoxx 600 cédait 1,73%, sur le chemin de sa pire séance depuis le 15 mars.

Londres (-1,81%) reculait aussi, au plus bas depuis le 6 avril. L’inflation britannique a certes nettement ralenti en avril, à 8,7% sur un an, mais elle s’est établie une fois de plus nettement au-dessus des anticipations des analystes. C’est cependant la première fois depuis août 2022 que la hausse des prix passe sous les 10%.

Wall Street se dirige également vers une ouverture en baisse, mais bien plus modérément qu’en Europe (-0,4%), selon les contrats à terme des trois principaux indices new-yorkais.

En Asie, Tokyo (-0,89%), Hong Kong (-1,62%) et Shanghai (-1,28%) ont terminé dans le rouge.

Les équipes du président américain Joe Biden et les négociateurs du camp républicain ont à nouveau cherché mardi, sans succès dans l’immédiat, un délicat compromis budgétaire.

Résultat, alors que la menace d’un défaut de paiement n’inquiétait pas réellement les marchés jusqu’ici, «les opérateurs commencent à couvrir leurs portefeuilles contre le risque de baisse» lié à cette perspective, a observé Pierre Veyret, analyste d’ActiveTrade.

Sur le marché obligataire, les taux à échéance courte continuent de se tendre. Le rendement des emprunts d’État américains à 3 mois restait près de son plus haut niveau depuis 22 ans, à 5,29%. Le taux pour l’emprunt à 10 ans était presque stable, à 3,68%.

Par ailleurs, la nervosité des acteurs du marché pourra aussi être accrue par la publication à 13h00 du compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), début mai, à l’issue de laquelle son président Jerome Powell avait ouvert la porte à une pause dans la hausse des taux.

Depuis, les marchés ont durci leurs anticipations de politiques monétaires pour les mois à venir, après plusieurs prises de parole perçues comme moins accommodantes des membres de la Fed.

 

Marks and Spencer à la caisse

L’entreprise bondissait de 12,62% à Londres après l’annonce de ses résultats financiers, qui ont été salués par les investisseurs, notamment la perspective du retour à des dividendes en 2024, souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Le cours du titre de l’entreprise a doublé depuis son plus bas en deux ans touché en octobre 2022.

 

Le luxe encore en difficulté

Après une séance marquée par de lourdes pertes mardi, avec des prises de bénéfices et des inquiétudes sur la croissance aux États-Unis, les valeurs du luxe sont encore dans le rouge: -1,95% pour LVMH, -2,45% pour Kering, -0,63% pour Hermès, -3,41% pour Burberry et -2,63% pour Richemont.

 

Du côté des devises et des matières premières

Le dollar néo-zélandais chutait de près de 2% face au dollar après la réunion de la banque centrale nationale, qui a relevé son principal taux directeur au plus haut depuis décembre 2008, comme attendu, mais qui a aussi estimé que c’était la dernière fois qu’elle le faisait.

L’euro baissait de 0,12% à 1,0757 $US, au plus bas depuis sept semaines.

Les prix du pétrole progressaient: +1,56% pour le baril de Brent de la mer du Nord, à 78,04 $US, +1,71% pour le WTI américain, à 74,16 $US.