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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 09 août 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux ont majoritairement amorcé la journée en hausse, mercredi, malgré certaines inquiétudes des investisseurs concernant le système bancaire américain qui a déclenché un déclin à Wall Street.

Les indices boursiers à 07h00

En début de séance, Paris a gagné 1,3%, Francfort a ajouté 1,1% et Londres a récolté 0,8%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles prenait près de 0,1% et l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,2%.

L’indice de référence japonais Nikkei 225 a perdu 0,5%, mais le S&P/ASX 200 australien a légèrement augmenté de 0,4%.

Séoul a ajouté 1,2%, Hong Kong a augmenté de 0,3%, tandis que Shanghai a perdu 0,5%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole progressait de 21 cents US à 83,13$ US le baril.

 

Le contexte 

Les Bourses européennes rebondissent mercredi et les places boursières asiatiques reculent légèrement, prudentes après la publication d’une baisse des prix en Chine, une statistique qui aggrave les inquiétudes sur la santé de la deuxième économie mondiale.

Après la publication mardi d’une chute des importations et exportations chinoises en juillet, les investisseurs encaissent mercredi l’annonce d’une baisse de l’indice des prix à la consommation en Chine, principale jauge de l’inflation, à -0,3% sur un an en juillet.

Le pays entre ainsi en déflation pour la première fois depuis 2021, une mauvaise nouvelle pour l’économie, car cela signifie que les consommateurs, au lieu de dépenser, reportent leurs achats dans l’espoir de davantage de baisses de prix.

Quant à l’indice des prix à la production, il s’est de nouveau contracté en juillet (-4,4%) pour le dixième mois consécutif.

«Ces chiffres vont amplifier les inquiétudes concernant le potentiel de croissance économique de la Chine», estime Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La crise de l’immobilier, un secteur qui a longtemps représenté le quart du PIB de la Chine, est la «principale» raison de ce «choc déflationniste», estime l’économiste Andrew Batson, du cabinet Gavekal Dragonomics.

Nombre d’économistes préconisent désormais un vaste plan de relance pour soutenir l’activité, mais les autorités s’en tiennent pour le moment à des mesures ciblées et des déclarations d’intention à l’égard du secteur privé, sans résultats probants.

Pour Stephen Innes, l’économie chinoise, «qui était autrefois la plus grosse machine à exportations du monde, pourrait avoir du mal à retrouver sa gloire d’antan dans un avenir proche». Il souligne de plus que «bon nombre des anciens moteurs de la croissance sont sous pression (production manufacturière/exportations et logement) ou ne sont tout simplement plus aussi nécessaires que par le passé (projets d’infrastructure coûteux tels que les aéroports, les métros et les chemins de fer)».

La baisse des prix en Chine pourrait avoir un impact sur les politiques monétaires occidentales, selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

«Combien de hausses de taux pouvons-nous encore attendre dans les mois à venir alors qu’il y a une impulsion déflationniste claire en provenance d’Asie, et où se situe le point d’inflexion concernant le risque d’un resserrement excessif», s’interroge-t-il.

La publication, jeudi, de l’indice des prix à la consommation de juillet aux États-Unis sera un premier indicateur de ce que les marchés peuvent attendre des prochaines réunions de banques centrales.

 

SoftBank Group déçoit

SoftBank Group (-3,13% à Tokyo) a annoncé mardi après la clôture de la Bourse de Tokyo une perte surprise sur son premier trimestre équivalente à trois milliards d’euros. Il y a cependant quelques signes encourageants, comme le boom de l’intelligence artificielle et le projet de la méga-introduction en Bourse de sa filiale Arm, référence mondiale des architectures de microprocesseurs.

Selon le quotidien Nikkei, Apple et Samsung vont profiter de cette prochaine opération à Wall Street pour investir dans Arm, alors que le géant américain Nvidia serait également sur les rangs.