Les ventes à découvert peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour des entreprises qui sont pourtant en bonne santé financière. (Photo: Thibault Camus / Associated Press)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Paris ainsi que les autres marchés européens étaient dans le vert lundi, après le second tour des élections législatives en France desquelles les investisseurs retiennent davantage le risque de blocage politique que l’arrivée inattendue en tête des forces de gauche.
Les indices boursiers à 8h30
Le CAC 40 a encaissé des pertes dès l’ouverture à Paris, puis s’est redressé pour ajouter 0,8% en milieu d’avant-midi.
Ailleurs en Europe, le DAX allemand prenait 0,7% et le FTSE 100 britannique 0,2%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,1% et l’indice élargi S&P 500 glissait de 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a perdu 0,3% à Tokyo. La bourse de Shanghai a reculé de 0,9% et le Hang Seng a plongé de 1,6% à Hong Kong. Sydney a cédé 0,8% et Séoul 0,2%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 64 cents US à 82,52 $ US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 73,35 cents US vendredi, comparativement à 73,46 cents US jeudi.
Contexte
Les investisseurs digèrent les résultats des élections législatives françaises. Le scrutin a livré son verdict dimanche, surprenant les sondeurs et analystes politiques et mettant en tête l’alliance des partis de gauche, mais loin de la majorité absolue.
Malgré la surprise, «le scénario le plus probable que nous envisagions depuis l’annonce, à savoir qu’aucun des principaux groupes n’obtiendrait la majorité absolue, s’est concrétisé», analyse Gilles Moëc, chef économiste d’Axa IM.
La suite est néanmoins plus complexe faute de majorité : «un gouvernement technique minoritaire est envisageable pour sortir de l’impasse, mais il ne s’attacherait probablement qu’à mettre en œuvre des politiques +minimalistes+, même si un budget pour 2025 s’avère crucial», souligne-t-il.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la France pour l’emprunt à 10 ans grimpait pour évoluer autour de 3,23%, un mouvement similaire que la référence en Europe, l’emprunt allemand (2,58%). La semaine passée, l’écart entre les deux taux s’était nettement réduit, tout en restant bien au-dessus de son niveau d’avant la dissolution de l’Assemblée nationale en France.
L’euro reculait de 0,14% à 1,082 5 $US pour un euro.
Sur le plan économique, peu d’indicateurs sont attendus au cours des trois premiers jours de la semaine. Le principal évènement sera l’indicateur d’inflation CPI aux États-Unis pour le mois de juin, jeudi.
Les investisseurs prêteront aussi l’oreille aux responsables de la banque centrale américaine, dont son président Jerome Powell qui s’exprimera devant le Parlement américain mardi et mercredi, avant de se plonger dans les résultats semestriels avec les banques vendredi.
Après avoir une fois encore battu des records vendredi aux États-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq se dirigeaient vers une ouverture autour de l’équilibre lundi.
En Asie, après avoir battu des records la semaine passée, la Bourse de Tokyo a fini dans le rouge, avec une baisse de 0,32% de l’indice Nikkei.
À Hong Kong, l’indice Hang Seng a perdu de 1,55% sur fond d’inquiétudes quant à une escalade des tensions économiques entre la Chine et l’Union européenne après les surtaxes sur les véhicules électriques chinois annoncées la semaine dernière par l’UE.
Carlsberg boit Britvic
Le brasseur danois Carlsberg, qui cherche à diversifier son offre, a annoncé lundi acquérir le fabricant britannique de boissons non alcoolisées Britvic, pour 3,3 milliards de livres, quelque deux semaines après le rejet de sa première offre. L’action du brasseur montait de 4,68%, mais elle avait chuté d’environ 10% quand Britvic avait refusé une première offre d’achat à 3,1 milliards de livres.
Le pétrole recule
Les prix du pétrole perdent du terrain lundi en raison de prises de bénéfices et de données économiques américaines publiées la semaine passée plus moroses que prévu, inquiétant quant au niveau de la demande du pays.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,44%, à 86,16 $US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, baissait de 0,59% à 82,67 $US.