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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 26 juin 2019

Le ton est encore monté d’un cran mardi entre les États-Unis et l’Iran.

Après une journée éprouvante pour les marchés, assombrie par les tensions géopolitiques et le discours peu rassurant du président de la banque centrale américaine, la Bourse de New York semble tendre vers une ouverture en légère hausse.

Les contrats à terme sont attendus en meilleure posture qu’hier à New York. Le Dow Jones devrait commencer la journée en hausse de 0,39 % à 26 666 points, l’indice à forte coloration technologique, le Nasdaq ,devrait grimper de 0,61 % à 7675 points, et l’indice composé S&P 500 devrait prendre 0,39 % à 2933 points.

Contexte

« La politique monétaire américaine ne sera sans doute pas aussi accommodante que prévu », a observé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

« En prévenant que la Fed est indépendante, une manière de rappeler à Donald Trump qu’elle est seule juge de son action, et qu’il ne faut pas réagir avec excès à certaines données à court terme, Jerome Powell a refroidi les ardeurs des investisseurs », a-t-il complété.

La Fed, qui a laissé le 19 juin dernier les taux inchangés, « veut en voir plus » et « ne pas surréagir » en assouplissant immédiatement sa politique monétaire, a expliqué mardi son président Jerome Powell.

L’institution « réfléchit » à une éventuelle baisse des taux, a-t-il toutefois affirmé, même si pour l’instant, le tableau de l’économie américaine reste « favorable ».

Cette allocution a su inquiéter les banques américaines hier, alors que la confiance des marchés a profondément été affectée par ces propos.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont connu leur pire croissance quotidienne depuis le 31 mai rapporte CNN.

L’attention des investisseurs se tourne maintenant vers le gouverneur de la banque centrale britannique, qui devrait prendre la parole devant le parlement, dans un climat tendu par le Brexit.

Par ailleurs, « le risque géopolitique, avec un maintien des tensions entre Washington et Téhéran, a (aussi) pénalisé l’appétit pour le risque » des investisseurs dont « le mot d’ordre est la prudence », a estimé de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Le ton est encore monté d’un cran mardi entre les États-Unis et l’Iran, moins d’une semaine après que Téhéran eut abattu un drone américain, la République islamique ayant annoncé qu’elle comptait s’affranchir davantage de l’accord de 2015 sur le nucléaire.

Le président iranien Hassan Rohani a toutefois déclaré à son homologue français Emmanuel Macron que son pays ne cherchait « la guerre avec aucun pays », pas même les États-Unis, rapporte mercredi l’agence officielle iranienne Irna.

« Le dernier point que l’on peut souligner est l’attentisme d’une partie des investisseurs à l’approche du G20 d’Osaka », a ajouté M. Dembik.

« Washington s’est évertué ces derniers jours à souligner que le dialogue continue avec Pékin, mais il suffit de lire la presse chinoise pour constater qu’il y a une vraie rupture de la confiance entre les deux parties, ce qui reporte sine die la perspective d’un vrai accord commercial Chine-USA », selon lui.

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a terminé mercredi en légère hausse, tandis que Shanghai reculait, dans des marchés hésitants et nerveux avant le sommet du G20, où doit se tenir une cruciale rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping.

L’indice hongkongais Hang Seng a clôturé sur un gain de 0,13 % à 28 221 points.

En Chine continentale, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a terminé en baisse de 0,19 % à 2 976 points, tandis que la Bourse de Shenzhen finissait à l’équilibre (+0,05 points à 1 560 points).

L’euro se stabilisait mercredi face au dollar, après avoir perdu du terrain la veille suite à des commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 07H50, l’euro s’échangeait à 1,1360 dollar au lieu de 1,1367 mardi soir.

La Bourse de Paris creusait un peu ses pertes (-0,24 %) mercredi matin, les investisseurs accueillant fraîchement des propos jugés moins accommodants qu’attendu de la Fed, tout en gardant un oeil sur l’escalade des tensions entre Téhéran et Washington, à la veille du G20.

À 07H50, l’indice CAC 40 prenait 3 points à 5 518 points. La veille, il avait fini en petit recul de 0,13 %.

La Bourse de Francfort reculait à nouveau mercredi matin avant de reprendre des couleurs plus tard dans l’exercice, le Dax perdant 0,26 % à la veille de l’ouverture au Japon d’un sommet du G20 sous haute tension, marqué entre autres par l’affrontement commercial sino-américain.

L’indice vedette avançait de 48 points à 12 276 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,31 % à 25 365 points.

La Bourse de Londres évoluait en très légère hausse de 0,08 %, refroidie dans le sillage de Wall Street par un discours de la banque centrale américaine moins souple qu’espéré sur la baisse des taux.

L’indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 5 points à 7 428 points.

La Bourse de Tokyo a de nouveau reculé mercredi sur fond de multiples craintes relatives à la Fed, au commerce avant un sommet entre Donald Trump et Xi Jinping au G20, et aux tensions entre l’Iran et les États-Unis.

À l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,51 % (107 points) à 21 086 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,59 % (9 points) à 1 534 points.

À l’agenda

Aux États-Unis, les commandes de biens durables pour mai et le niveau hebdomadaire des stocks de pétrole complèteront l’agenda.