Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 10 juillet 2019«La journée sera suspendue au discours de Powell.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en léger recul mercredi, la prudence étant de mise avant d’en savoir plus sur les intentions de la Fed avec l’audition de son patron devant les parlementaires américains.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,23%, à 26 720 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,24% à 7826,50 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,22% à 2976 points.
Contexte
«La journée sera suspendue au discours de Powell, les marchés veulent désormais avoir des indications claires» et des perspectives précises, a observé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«L’espoir quant à une prochaine baisse des taux semble ne plus être le catalyseur suffisant pour soutenir les marchés qui en demandent davantage. La possibilité d’une non-action commence à affleurer et avec elle les craintes de devoir rétribuer l’excès d’optimisme qui règne depuis plusieurs semaines», a-t-il complété.
«Les investisseurs attendent l’actualisation de Powell», a également estimé David Madden, un analyste de CMC Markets.
«Une part essentielle de la hausse de juin et début juillet s’est faite sur l’espoir d’une baisse des taux directeurs par la Fed à sa réunion de juillet et peut-être aussi après, a-t-il développé. Mais à la lumière du dernier rapport sur l’emploi» publié vendredi et plus dynamique qu’attendu, «les investisseurs sont moins optimistes».
Tout le monde sera donc focalisé sur le patron de la Fed «à la recherche du moindre indices au sujet de la future politique monétaire», selon lui.
La Fed sera d’autant plus la star du jour que, outre l’audition de M. Powell, les minutes de la dernière réunion du 19 juin seront publiées.
La reprise des entretiens entre Washington et Pékin offrait pour sa part un peu de soutien à la cote. Le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin se sont entretenus mardi avec leurs homologues chinois pour tenter de sortir de l’impasse de leur conflit commercial.
À l’étranger
Les Bourses asiatiques ont terminé la séance de mercredi en ordre dispersé, les investisseurs étant suspendus à une prise de parole du président de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), Jerome Powell, qui s’exprimera mercredi et jeudi devant le Congrès américain.
À l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,15% (-31,67 points) à 21 533,48 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reflué de 0,23% (-3,57 points) à 1571,32 points. À Hong Kong, l’indice composite Hang Seng a en revanche gagné 0,31% à 28 204,69 points. Mais en Chine continentale, Shanghai a glissé de 0,44% à 2915,30 points, tandis que Shenzhen a lâché 0,46% à 1550,87.
Le patron de la Banque centrale américaine doit s’exprimer ce matin devant la Chambre des représentants, avant de passer devant le Sénat jeudi. Une prise de parole qui intervient quelques jours après la publication d’excellents chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, douchant les espoirs d’une forte diminution des taux lors de la réunion de fin juillet.
Selon les observateurs, même si une réduction importante – de 50 points de base – n’est pas à l’ordre du jour, la Fed devrait dévoiler une réduction d’au moins 25 points lors de sa prochaine réunion ce mois-ci.
«Il est peu probable que la Fed prenne le risque d’ignorer les signaux des marchés, surtout après avoir pris un virage expansionniste lors de la réunion de juin, qui a éclipsé les inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance américaine et mondiale», a déclaré Stephen Innes chez Vanguard Markets.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, l’inflation chinoise est restée à un niveau élevé en juin mais stable par rapport au mois dernier, selon des statistiques officielles publiées mercredi.
La journée verra aussi Bruxelles présenter les prévisions économiques de l’Union européenne.
