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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 23 janvier 2019

«Il y a peu de capacité de rebond durable des indices.»

La Bourse de New York pourrait gagner un peu de terrain à l’ouverture mercredi matin, les investisseurs gardant une approche prudente faute de nouvelles avancées dans les discussions commerciales sino-américaines, et malgré les signes d’un ralentissement mondial qui s’accumulent.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,36% à 24 477 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,33 % %, à 6674,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,29% à 2639,75 points.

Contexte

Cela dit, «la séance du jour pourrait ressembler à la précédente: des marchés peu actifs avec une tendance baissière modérée, dans l’attente de nouveaux développements sur le Brexit, les négociations sino-américaines ou encore le shutdown, qui est toujours dans l’impasse», a relevé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

«Très clairement, tant qu’il n’y aura pas l’annonce d’un quelconque accord commercial entre la Chine et les États-Unis, il y a peu de capacité de rebond durable des indices», a souligné pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Alors que les Bourses mondiales s’étaient nettement reprises la semaine dernière grâce aux espoirs d’avancées sur le front commercial sino-américain, ces derniers ont été brutalement douchés hier soir «après des informations selon lesquelles la Maison Blanche avait annulé une réunion commerciale prévue avec les autorités chinoises cette semaine, en raison de désaccords persistants sur les règles de propriété intellectuelle», a expliqué Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Larry Kudlow, l’un des principaux conseillers économiques du président Donald Trump a toutefois formellement démenti les informations du Financial Times et de son ancien employeur la chaîne CNBC, qui affirmaient que l’administration américaine avait refusé de tenir des réunions avec des émissaires chinois à Washington cette semaine.

«Ces informations sont fausses, il n’y a jamais eu de meeting prévu», a insisté M. Kudlow, soulignant que «la grande réunion, celle que tout le monde prépare, sera celle avec le vice-Premier ministre Liu He» les 30 et 31 janvier.

Par ailleurs, le Sénat américain doit tenter jeudi de s’accorder sur un texte mettant fin au «shutdown», la fermeture partielle de l’administration fédérale faute de financement du Congrès qui est entrée mardi dans son second mois et pèse sur l’économie et le moral des Américains.

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a terminé mercredi à l’équilibre à l’issue d’une séance hésitante, les investisseurs faisant preuve de prudence dans l’attente de futurs développements dans la guerre commerciale sino-américaine.

Les marchés restaient sur le qui-vive, l’enthousiasme du début de semaine ayant été douché par des statistiques moroses confirmant le net essoufflement de l’économie chinoise, des perspectives mondiales assombries et un «shutdown» américain sans issue en vue.

Sur le front de la guerre commerciale sino-américaine, les investisseurs s’alarment d’informations de presse selon lesquelles la Maison Blanche a annulé une réunion prévue avec les autorités chinoises: un nouveau signe de la fragilité extrême des pourparlers en course, en dépit d’un démenti de l’administration Trump.

L’annonce lundi d’un vif ralentissement de la croissance chinoise en 2018, suivie de propos du président Xi Jinping s’inquiétant ouvertement des conséquences d’un ralentissement de l’activité, ont exacerbé la nervosité des acteurs de marché.

«Il faut s’attendre à ce que la volatilité continue (…) Avec des gros titres toujours plus éprouvants pointant du doigt blocages budgétaires, ralentissement économique mondial et guerres commerciales, c’est facile d’affoler les investisseurs», commente Mark Hackett, directeur de recherche de Nationwide Funds Group, jugeant cependant ces craintes «temporaires».

À l’agenda

Du côté des indicateurs, les chiffres de la confiance des consommateurs pour ce même mois en zone euro sont également attendus. Le climat des affaires en France est pour sa part resté stable en janvier après être tombé en décembre à son plus bas niveau en deux ans, a rapporté mercredi l’Insee sur fond de mouvement persistant des «gilets jaunes» et d’inquiétudes sur la croissance mondiale.