Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

L'activité manufacturière chinoise s'est redressée le mois dernier, retrouvant son plus haut niveau depuis trois mois.

La Bourse de New York pointe vers une ouverture en hausse vendredi, débutant le mois de mars avec entrain, à la faveur de statistiques de bonne facture sur l’activité manufacturière en Chine.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,68% à 26 091 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, grimpe de 0,76 % %, à 7156,25 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,63% à 2802 points.

Contexte

Les chiffres chinois, dans la foulée d’une croissance du PIB américain plus forte que prévu «allègent les craintes au sujet de la croissance» mondiale, a souligné Jasper Lawler, un analyste de London Capital Group.

L’activité manufacturière chinoise s’est redressée le mois dernier, retrouvant son plus haut niveau depuis trois mois, selon un indice indépendant qui contredit un chiffre officiel publié la veille.

Les investisseurs continueront par ailleurs de suivre les grands dossiers politiques du moment, à commencer par les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Après des propos plus prudents du principal négociateur américain Robert Lighthizer, le conseiller de la Maison Blanche Larry Kudlow a affirmé jeudi que les deux pays étaient sur le point de signer «un accord historique» qui doit contraindre Pékin à couper ses subventions aux entreprises d’État et à rendre transparentes ses interventions sur sa devise.

Après l’échec spectaculaire du sommet à Hanoï, entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, la Corée du Nord a proposé vendredi de nouvelles discussions aux États-Unis.

À l’étranger

Les Bourses de Shanghai et Hong Kong ont rebondi vendredi, dopées par des commentaires encourageants sur les négociations sino-américaines, un bon indicateur et la décision de la société MSCI de renforcer dans ses indices le poids des marchés chinois, un nouveau cap pour leur internationalisation.

Après l’échec du sommet américano-nord-coréen jeudi, les investisseurs se sont rassérénés vendredi après des commentaires encourageants de Larry Kudlow, l’un des principaux conseillers économiques de la Maison Blanche.

Ce dernier a assuré que les négociations commerciales avec la Chine restaient sur les rails, et a formellement démenti l’annulation par Washington de réunions bilatérales.

Ces remarques «ont contribué à inverser le pessimisme rampant sur la possibilité d’un accord commercial global entre la Chine et les États-Unis, que pourraient signer les présidents des deux pays ce mois-ci», analysait Ray Attrill, de National Australia Bank.

De même, l’indice PMI indépendant Caixin, qui a montré vendredi un redressement de l’activité manufacturière en février, a alimenté l’enthousiasme des acteurs de marché et conforté le rebond à Hong Kong.

Mais c’est surtout une décision de la société de services financiers américaine MSCI qui a fait bondir les Bourses de Shanghai et Shenzhen.

MSCI a annoncé tard jeudi vouloir quadrupler le poids des actions de Chine continentale dans son indice «Marchés émergents», tout en doublant dans cet indice le nombre d’entreprises cotées à Shanghai et à Shenzhen.

Les indices MSCI servant de référence aux grands fonds d’investissements pour composer leur portefeuille, cette décision pourrait entraîner l’afflux de plusieurs dizaines de milliards de dollars vers les marchés chinois.

À l’agenda

Les revenus et dépenses des ménages pour décembre 2018 et janvier 2019, la dernière estimation de l’indice de confiance des consommateurs (Université du Michigan) et l’indice d’activité manufacturière ISM pour février sont à l’agenda des indicateurs.