Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 12 mars 2021(Photo: Getty Images)
Les marchés boursiers marquaient le pas en Europe vendredi matin, après quatre séances de progression, la vigueur des bons du Trésor américain favorisant des prises de bénéfices.
À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme sur le S&P 500 diminuaient de 17 points, ou de 0,44%, à 3 919 points. Ceux du Dow Jones demeuraient stables (+0,01%) à 32 482 points, et ceux du Nasdaq cédaient 196 points, ou 1,5%, à 12 852 points.
En Europe, les marchés étaient mitigés à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 perdait 8 points, ou 0,14%, à 6 727 points. À Paris, le CAC 40 augmentait de 43 points, ou de 0,72%, à 6 033 points. À Francfort, le DAX lâchait 106 points, ou 0,73%, à 14 463 points.
L’Asie a clôturé en ordre dispersé. À Tokyo, l’indice vedette Nikkei a gagné 1,7%, soutenu par la promulgation du colossal plan de relance de l’économie américaine par le président Joe Biden. Mais la Bourse de Hong Kong (-2,2%) a été pénalisée par le regain de tensions entre Pékin et Washington engendré par l’imposition d’une réforme électorale à Hong Kong. L’indice composite de Shanghai a terminé la séance sur un petit gain de 0,47%.
Le contexte
Le soutien de 1 900 milliards de dollars à l’économie américaine avait alimenté la hausse des indices à Wall Street la veille. Le Dow Jones Industrial Average et le S&P 500 ont terminé sur des records tandis que le Nasdaq a gagné 2,52%.
«Le problème [des taux] est encore loin d’être réglé, et la prochaine phase de test pourrait commencer dès maintenant, alors que les rendements obligataires américains montent à nouveau», indique Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.
L’attention se reportait en effet vendredi sur le taux américain à dix ans qui atteignait à nouveau le point psychologique de 1,60% dépassé la semaine dernière.
Ces derniers temps, la volatilité sur le marché de la dette souveraine a suscité l’inquiétude des investisseurs qui y voient le spectre d’une reprise de l’inflation.
En prévoyant d’accélérer le rythme de ses achats d’obligations au cours des trois prochains mois, la Banque centrale européenne a rassuré jeudi les marchés, nourrissant la prise de risque.
Les rendements des emprunts souverains s’étaient significativement détendus en zone euro après la réponse de la BCE et remontaient à la marge vendredi à l’exception de la dette italienne.
La hausse des taux longs américains s’est étendue récemment à l’ensemble du marché obligataire, mais elle a été plus modérée en Europe.
«Les craintes d’une poussée inflationniste prochaine aux États-Unis ont été relativisées ces derniers jours, mais cette thématique devrait rester centrale cette année», écrivent les experts d’Aurel BGC dans une note.
Du côté du pétrole
Vers 7h15, le prix du baril américain de WTI baissait de 0,29%, à 65,83 $US, et celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,24%, à 69,46 $US.