Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 23 avril 2021(Photo: Getty Images)
Les marchés boursiers affichaient une certaine prudence vendredi au lendemain d’un repli à Wall Street, troublés par des mesures fiscales envisagées par l’administration américaine qui faisaient chavirer le bitcoin.
Les indices
À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme du S&P 500 avançaient de 10 points à 4 138 points, ceux du Dow Jones prenaient 59 points à 33 768 points, et ceux du Nasdaq gagnaient 21 points à 13 771 points.
En Europe, les marchés étaient en hausse à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 prenait 41 points à 6 965 points. À Paris, le CAC 40 gagnait 50 points à 6 250 points et à Francfort, le DAX s’appréciait de 81 points à 15 263 points.
L’Asie s’est montrée mitigée: à Tokyo, l’indice vedette Nikkei a perdu 0,57% mais Hong Kong a gagné 1,12% et Shanghai 0,3%.
Le contexte
Selon le New York Times et l’agence Bloomberg, l’administration Biden envisagerait de doubler la taxe américaine sur les gains issus des transactions boursières, actuellement fixée à 20%, pour les personnes fortunées ayant un revenu annuel supérieur à un million de dollars.
«Les plans fiscaux de Biden effraient les investisseurs», résume Milan Cutkovic, analyste chez Axi.
«Bien que la nouvelle n’ait probablement qu’un effet à court terme», la réaction à cette annonce qui n’a pas encore été faite «illustre une fois de plus la nervosité actuelle des marchés boursiers (…)», constate-t-il.
Cette proposition fiscale faisait vaciller le bitcoin sous les 50 000 dollars, alors qu’il avait dépassé la barre des 62 000 dollars mi-avril.
Après les nouveaux records enregistrés sur les marchés la semaine passée et le risque de surchauffe économique, nombreux sont les analystes qui se demandent si les marchés ne sont pas trop complaisants.
D’autant plus que l’incertitude qui demeure sur le développement de la pandémie avec la propagation des variants rend le calendrier de reprise mondiale plus difficile à prévoir.
Sans oublier que l’Union européenne a pris du retard dans le déblocage des fonds du plan de relance européen de 750 milliards d’euros qui doit contribuer à soutenir la croissance, mais qui n’est ratifié pour l’instant que par 17 pays sur 27.
«Compte tenu des valorisations et des excès inhérents aux politiques monétaires ultra accommodantes, on pourrait assister à plus de volatilité dans les trimestres à venir», prévient toutefois M. Horvitz.
D’autres experts vont dans le même sens: «la reprise et la vaccination sont déjà largement intégrées dans les cours, les risques sont désormais majoritaires sur le marché», préviennent aussi les analystes de Saxo Banque.
Les marchés européens avaient été rassurés jeudi par la décision, sans surprise, de la Banque centrale européenne de maintenir en l’état sa politique de soutiens monétaires.
«Ce qui restera primordial pour la dynamique boursière est l’évolution de la conjoncture économique et évidemment le positionnement de la banque centrale», estime pour sa part Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.
Et pour le coup, les nouvelles démontrent une résilience en dépit des restrictions sanitaires: l’activité du secteur privé dans la zone euro a connu en avril sa plus forte croissance depuis juillet, grâce à une performance record de l’industrie et un rétablissement dans les services, selon la première estimation de l’indice PMI composite du cabinet Markit.
Les investisseurs surveilleront ce qu’il en est pour les États-Unis dans l’après-midi.
Du côté du pétrole
Vers 7h30, le baril de WTI américain augmentait de 0,42% à 61,69 $US et le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,2% à 65,53 $US.