Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h22Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses du Vieux Continent sont hésitantes vendredi et l’euro a atteint un plus bas depuis deux ans face au dollar américain, dans un marché un peu refroidi par la publication de données d’activité à la peine en zone euro.
Les indices boursiers à 8h00
Le FTSE 100 britannique a augmenté de 0,7%, tandis que le DAX allemand a gagné 0,5%. Le CAC 40 à Paris a progressé de 0,2%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,1% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles est restée pratiquement inchangée.
En Asie, l’indice de référence japonais Nikkei 225 a gagné 0,7%, après que le taux d’inflation du pays eut ralenti à 2,3% en octobre contre 2,5% le mois précédent, atteignant son plus bas niveau depuis janvier.
Hong Kong a chuté de 1,9% et Shanghai a dégringolé de 3,1%, principalement en raison d’une baisse des actions des semi-conducteurs, qui ont ralenti après une hausse dans la foulée de la victoire du président désigné Donald Trump aux États-Unis.
Le Kospi sud-coréen a progressé de 0,8%, tandis que l’indice australien S&P/ASX 200 a augmenté de 0,9%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 26 cents US à 70,36 $US le baril.
Contexte
«Depuis l’élection de Donald Trump» début novembre «un vent froid souffle sur l’Europe avec des chiffres macroéconomiques décevants et des craintes autour d’un regain de guerre commerciale avec la prochaine administration américaine», commentent les analystes de Natixis.
Vendredi, la publication d’indices d’activité du secteur privé moroses en zone euro (PMI) n’a pas aidé à améliorer le sentiment de marché.
En zone euro en novembre, l’activité du secteur privé s’est contractée. Son indice s’est porté à 48,1, après 50 en octobre, à son plus bas niveau en 10 mois.
Ces données sont «sans appel pour le Vieux Continent : les indicateurs allemands et, plus encore, français, chutent et s’enfoncent sous le seuil de 50, frontière entre récession et expansion», commentent Thomas Bauer et Véronique Riches-Flores, économistes de RichesFlores Research.
Dans le sillage des ces indices, la monnaie européenne chutait de 0,69% face au billet vert, à 1,040 2 $US pour un euro, après avoir touché 1,033 5 $US, son plus faible niveau depuis fin novembre 2022 face au billet vert.
«En parallèle, le regain de tensions entre la Russie et l’Ukraine fragilise encore plus l’appétit pour le risque en Europe», ont poursuivi les analystes de Natixis.
Ces craintes géopolitiques portent particulièrement les valeurs refuges.
Parmi elles, l’or grimpait de 1,08% à 2 698,60 l’once d’or. Depuis le début de la semaine, son cours a gagné plus de 5%. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État allemands à dix ans se détendait à 2,24%, contre 2,32% jeudi en clôture.
Dans le détail, le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que le conflit en Ukraine avait désormais tout d’une guerre «mondiale» et prévenu qu’il n’excluait pas de frapper les pays occidentaux.
Ces menaces surviennent au terme d’une journée de tensions extrêmes où la Russie a fait usage sur le territoire ukrainien d’un missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu’à 5 500 km), conçu pour porter une ogive nucléaire.
Les cours du pétrole étaient hésitants, après avoir grimpé la veille, le marché évaluant encore la possibilité que des installations pétrolières russes soient touchées par des tirs ukrainiens.
Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,81% à 73,63 $US, après avoir ouvert la séance en hausse, tout comme son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) en repli de 0,89% à 69,47 $US.
Le bitcoin frôle les 100 000 $US
La plus importante cryptomonnaie par la capitalisation a atteint de nouveau en dépassant la barre de 99 000 $US pour la première fois. Le bitcoin avançait de 0,82% à 98 885 $US.
La démission anticipée, annoncée jeudi, du président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC) Gary Gensler — considéré dans le milieu comme l’ennemi juré des cryptoactifs — a donné un coup de fouet au bitcoin.
Nouveaux soupçons de corruption au sein de Thales
Les procédures pour corruption contre Thales continuent de s’accumuler : déjà soupçonné sur plusieurs contrats passés à l’étranger, le géant français de la défense fait désormais l’objet de nouvelles investigations en France et au Royaume-Uni, qui viseraient notamment un marché d’armement en Asie.
Le fleuron français de la défense chutait de 6,52 à Paris.