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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 11 juin 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: La Presse Canadienne)

Les marchés évoluaient en petite hausse dans le sillage d’un nouveau record à Wall Street la veille, relativisant la publication d’une inflation américaine supérieure aux attentes en se rangeant derrière les banques centrales pour n’y voir qu’un phénomène éphémère.

 

Les indices

Vers 7h15, Wall Street se dirigeait vers une ouverture en hausse. Les contrats à terme du S&P 500 prenaient 8 points, ou 0,2%, à 4 237 points. Ceux du Dow Jones gagnaient 96 points, ou 0,28%, à 34 557 points et ceux du Nasdaq augmentaient de 34 points, ou de 0,24%, à 13 984 points.

En Europe, les marchés étaient en hausse à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 avançait de 0,67%, le CAC 40 de Paris montait de 0,79% et le DAX de Francfort s’appréciait de 0,61%.

La tendance n’a pas été plus marquée en Asie: l’indice vedette Nikkei a stagné (-0,03%), Hong Kong a pris 0,36% et Shanghai 0,33%.

 

Le contexte

«La réunion de la Banque centrale européenne et les données d’inflation américaine n’ont pas permis de redynamiser les marchés boursiers», observe Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

Aux États-Unis, la hausse des prix à la consommation en mai a accéléré à 5% sur un an, au plus haut depuis 13 ans. Sur le mois, elle s’est établie à +0,6%, un peu plus que les prévisions de +0,4% des analystes.

La plupart des experts reconnaissent qu’une part importante de la montée des prix est due à des effets de base en lien avec les baisses de prix du début de la pandémie, mais que d’autres facteurs plus durables font aussi monter les prix.

Mais pour l’heure, constate Michael Hewson, analyste de CMC Markets, «les investisseurs semblent écarter ces préoccupations», comme en témoigne la détente des taux sur le marché de la dette des États-Unis, qui contribue à renforcer les marchés actions.

Habituellement, une accélération des prix à la consommation provoque un mouvement de vente des obligations ce qui fait monter leurs taux, mais au lieu de cela, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se repliaient, à 1,43%, au plus bas depuis début mars.

Pour Tangi Le Liboux, «le marché obligataire est tellement sous l’emprise de la Fed qu’il n’est plus en mesure de s’ajuster comme il le devrait», mais il «retrouvera un certain degré de liberté» dès lors que la Fed réduira le rythme de ses rachats d’actifs, une mesure de soutien à l’économie garantissant la fluidité des marchés financiers.

La plupart des intervenants de marchés considèrent que la Fed maintiendra sa politique accommodante mercredi prochain à l’issue de sa réunion et que des discussions sur le ralentissement de ses achats d’actifs n’interviendront pas avant son symposium de Jackson Hole en août.

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) n’a réservé aucune mauvaise surprise jeudi, maintenant ses taux inchangés, relevant ses prévisions de croissance et d’inflation tout en répétant ne pas croire à un dérapage durable des prix.

Les investisseurs garderont un œil sur le sommet du G7 qui tient ce week-end en Cornouailles, dans le sud-ouest de l’Angleterre, où il sera question de la redistribution d’un milliard de doses de vaccins contre la COVID-19 et d’urgence climatique.

 

Du côté du pétrole

Vers 7h15, le baril de WTI américain augmentait de 0,38% à 70,56 $US et le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,37% à 72,79 $US.