Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 29 mars 2019«Les marchés sont soutenus par la bonne tenue de l'Asie et les contrats à terme américains.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en hausse vendredi matin, soutenue par la bonne tenue des marchés asiatiques et les espoirs d’un rapprochement sino-américain dans le conflit commercial, avant le troisième vote des députés britanniques sur l’accord de Brexit.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,20% à 25 789 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,24% %, à 7369,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,20% à 2826,75 points.
Wall Street a clôturé en hausse jeudi, profitant d’une stabilisation des taux d’intérêt sur le marché obligataire américain et de la reprise des négociations entre Pékin et Washington sur le front de la guerre commerciale.
Contexte
«Les marchés sont soutenus par la bonne tenue de l’Asie et les contrats à terme américains», observe Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC.
Sur le front commercial, une délégation américaine de haut niveau était en négociations vendredi à Pékin, avant une poursuite des discussions la semaine prochaine à Washington.
«Les marchés vont regarder de près les avancées commerciales alors que la délégation américaine est arrivée hier à Pékin. Les choses pourraient s’accélérer rapidement, les marchés ne veulent pas imaginer que la délégation revienne à Washington sans des propositions fermes», soulignent des experts de Saxo Banque.
Pékin et Washington tardent à mettre un terme à leur guerre commerciale enclenchée l’an passé. Le conflit douanier s’est matérialisé par des droits de douane punitifs réciproques sur des centaines de milliards de dollars de marchandises.
Cette séance, la dernière de la semaine, du mois et du trimestre est «une journée décisive pour le Brexit», souligne-t-il.
Les députés britanniques devaient examiner dans la matinée pour la troisième fois le Traité de retrait de l’Union européenne négocié entre Londres et Bruxelles qu’ils ont déjà rejeté par deux fois.
Jouant sa dernière carte, Theresa May a mis sa démission dans la balance pour convaincre les députés d’adopter cet accord alors que la date de sortie de l’Union Européenne était censée avoir lieu ce vendredi.
Un nouveau rejet risque de conduire à une sortie sans accord le 12 avril, un scénario redouté par les milieux d’affaires qui mettrait brutalement fin à 46 ans d’appartenance du Royaume-Uni à l’UE.
L’adoption du texte au Parlement offrirait à Londres un report de la date du Brexit au 22 mai, soit à la veille des élections européennes.
À l’étranger
Les Bourses chinoises ont clôturé en nette hausse vendredi, Shanghai s’envolant de plus de 3%, dans des marchés guettant les discussions sino-américaines et sur fond d’espoirs de nouvelles baisses du ratio de réserves obligatoires des banques en Chine pour soutenir l’activité du pays.
Les marchés ont pu profiter d’espoirs accrus sur un accord entre la Chine et les États-Unis pour mettre fin à leur guerre commerciale, alors que s’achevait vendredi à Pékin un cycle de pourparlers entre des délégations des deux puissances.
Certes, leurs discussions se poursuivront la semaine prochaine à Washington, et le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a assuré que ces négociations pourraient être prolongées plusieurs mois au besoin.
Pour autant, «la réaction (des investisseurs) était largement positive après des informations de presse faisant état d’une amélioration des échanges» entre les négociateurs des deux pays, souligne David Madden, du courtier CMC Markets.
De leur côté, les Bourses de Shanghai et Shenzhen ont été vigoureusement stimulées par les anticipations d’une nouvelle baisse du ratio de réserves obligatoires des banques, selon des analystes.
La Banque centrale chinoise (PBOC) a déjà réduit à plusieurs reprises l’an dernier le ratio des fonds que les banques sont sommées de mettre de côté, afin de leur permettre de dégager des capitaux pour gonfler leurs prêts aux entreprises privées, dans un contexte de net ralentissement de la croissance.
Et à l’heure où l’essoufflement économique s’intensifie, le Premier ministre Li Keqiang a promis jeudi le recours à un vaste arsenal de mesures pour soutenir l’activité, ouvrant la voie à de nouveaux assouplissements.
À l’agenda
Côté statistiques, les investisseurs examineront aux Etats-Unis les dépenses et revenus des ménages, les ventes de maisons neuves pour février ainsi que la confiance du consommateur de l’Université du Michigan (mars).