Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 29 octobre 2021(Photo: Getty Images)
Les marchés mondiaux reculaient vendredi, après une semaine chargée en résultats d’entreprises, mais dont les dernières publications américaines ont déçu les investisseurs.
Après des records pour le Nasdaq et le S&P 500 la veille, la Bourse de New York s’orientait vers une ouverture en repli également. En Asie, les marchés ont fini mitigés, partagés entre l’annonce d’une augmentation des cas de la COVID-19 et de bons résultats d’entreprises.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones perdaient 38 points ou 0,11% à 35 575 points. Ceux du S&P 500 diminuaient de 19,25 points ou de 0,42% à 4 568,25 points alors que ceux du Nasdaq cédait 118 points ou 0,75% à 15 656,75 points.
En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 lâchait 0,25%. À Paris, le CAC 40 baissait de 0,25% et à Francfort, le DAX reculait de 0,63%.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a pris 0,25%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a retraité de 0,70%.
Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain descendait de 0,57% à 82,34 $US et le baril de Brent de la mer du Nord oscillait à l’équilibre à 82,85 $US.
Le contexte
Alors que la majorité des entreprises ont dépassé les attentes, ce qui a poussé les indices vers le haut depuis le début de la semaine, les résultats des géants de la tech Apple et Amazon ont déçu jeudi soir.
«L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre, la hausse des coûts des intrants, les difficultés sur la chaîne d’approvisionnement, les perturbations liées aux semi-conducteurs» affectent l’activité des deux groupes, énumère Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
Côté données macroéconomiques, au troisième trimestre, la croissance a atteint 2,2% du PIB en zone euro, 1,8% en Allemagne et 3% en France.
L’inflation en zone euro a bondi en octobre à 4,1% sur un an, au plus haut depuis plus de 13 ans.
Les marchés commencent d’ores et déjà à regarder l’agenda de la semaine prochaine et surtout la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) des 2 et 3 novembre.
Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d’Allianz Global Investors, anticipe «l’annonce du lancement du tapering, avec effet immédiat», c’est-à-dire la réduction des achats d’actifs de la Banque centrale américaine.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines montaient nettement, notamment en Europe. Le rendement de la dette allemande à 10 ans était de -0,097%, contre -0,13% la veille.
La banque britannique NatWest chutait de 4,88% à 220 pence après un bénéfice opérationnel triplé sur un an grâce à des reprises de provisions, mais qui a laissé les investisseurs sur leur faim, en comparaison avec les performances de ses concurrents.
À Madrid, la deuxième banque espagnole BBVA montait de 6,33% à 6 euros, après avoir publié un bénéfice net supérieur aux attentes au troisième trimestre et doublé par rapport au trimestre précédent.
La troisième banque espagnole, CaixaBank, perdait en revanche 3,85% à 2,50 euros, malgré un bénéfice net en forte hausse par rapport au trimestre précédent.
À Paris, le bénéfice net trimestriel de la première banque française BNP Paribas (+1,50% à 58,32 euros) a également fortement progressé et le groupe lance un programme de rachat d’actions.
Le groupe automobile allemand Daimler a fait état d’une forte hausse de son bénéfice net au troisième trimestre, malgré une «baisse considérable de la production et des ventes», en raison de la pénurie de semi-conducteurs. Son titre prenait 1,05% à 84,75 euros.
Toujours dans le secteur automobile, l’action Volvo Cars, propriété du chinois Geely, s’envolait de 23,21% pour son premier jour de cotation à la Bourse de Stockholm.
Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a présenté un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu par les analystes au 3e trimestre, porté par la forte reprise du secteur du bâtiment dans le monde entier après la pandémie. Le titre perdait cependant 4,47% à 58,18 euros, en raison de doutes sur la capacité du groupe à répercuter les hausses de coûts des matières premières sur ses prix de vente.
Les cours du pétrole étaient stables, les investisseurs essayant d’évaluer l’impact pour le marché d’une reprise des discussions sur le nucléaire iranien.
L’euro perdait 0,28% face au billet vert à 1,1648 dollar américain, au lendemain d’une nette hausse.
Le bitcoin prenait 0,73% à 60 930 $US.