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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 16 avril 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les perspectives inquiétantes pour l’économie mondiale maintenaient vendredi les Bourses mondiales dans le rouge, la capacité des banques centrales à faire ralentir sans heurt l’inflation étant de plus en plus contestée.

En Europe, les marchés restaient moroses, Paris, Londres et Francfort reculaient, entraînant dans leur sillage le reste des places financières du continent.

Après avoir enregistré une des pertes en points les plus importantes de son histoire jeudi, Wall Street reculait vendredi avant l’ouverture, les contrats à terme des trois principaux indices américains annonçant une baisse. La veille, le Nasdaq, indice à forte tonalité technologique, avait dévissé de 4,99%, tandis que le Dow Jones a abandonné 3,12% et l’indice élargi S&P 500 3,56%.

Dans la foulée, les marchés asiatiques ont globalement suivi la même pente, le Hang Seng à Hong Kong et l’indice composite de Shanghai chutaient. Seul le Nikkei, à Tokyo, est resté quasi stable.

 

Les indices boursiers à 8h01

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones lâchaient 138,00 points (-0,42%) à 32 772,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 23,00 points (-0,56%) à 4 120,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 93,00 points (-0,72%) à 12 765,00 points.

À Londres, le FTSE 100 cédait 71,38 points (-0,95%) à 7 431,89 points. À Paris, le CAC 40 affichait un recul de 94,50 points (-1,48%) à 6 273,90 points. À Francfort, le DAX baissait de 204,62 points (-1,47%) à 13 697,90 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a monté de 185,03 points (+0,69%) à 27 003,56 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 791,44 points (-3,81%) à 20 001,96 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain progressait de 1,65 $ US (+1,52%) à 109,91 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 1,86 $ US (+1,68%) à 112,76 $ US.

 

Le contexte

Après s’être réjoui mercredi des commentaires du président de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), Jerome Powell, qui a écarté un durcissement encore plus marqué de la politique monétaire de l’institution et une hausse de 0,75 point de pourcentage des taux lors de sa prochaine réunion, le marché a retrouvé ses esprits.

«L’aversion au risque domine partout en cette fin de semaine. Les marchés sont prêts à enregistrer leur plus forte baisse hebdomadaire depuis deux mois, car l’enthousiasme haussier suscité par la Fed mercredi s’est avéré de courte durée», estime Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

«Si le fait de voir les banques centrales prendre des mesures pour lutter contre l’inflation peut être considéré comme positif, la plupart des investisseurs se demandent également quel sera l’impact du resserrement monétaire sur les économies en surchauffe ou en déclin, ce qui a suscité de sérieuses inquiétudes à moyen et long termes sur marchés actions», a-t-il ajouté.

Les perspectives de la Banque d’Angleterre (BoE), qui anticipe une année 2023 de récession au Royaume-Uni, ont renforcé l’inquiétude des investisseurs quant à la capacité des banques centrales à réussir un atterrissage en douceur de l’inflation.

Cette dernière reste en effet très forte dans plusieurs pays. La BoE, qui a à nouveau augmenté ses taux jeudi, envisage même qu’elle puisse dépasser les 10% au Royaume-Uni, tandis que les confinements à répétition en Chine et la guerre en Ukraine continuent de perturber les approvisionnements.

Les principales valeurs du secteur du luxe étaient en recul en milieu de séance à Paris et Londres notamment, sous l’effet des perspectives économiques au Royaume-Uni et aux États-Unis ainsi que des confinements réguliers dans les grandes villes chinoises.

À Paris, Hermès (-3,11%), Kering (-2,45%) et LVMH (-1,86%) étaient parmi les principales valeurs en baisse à 7h15, heure du Québec, entraînant dans leur sillage l’ensemble du CAC 40. Même tendance à Londres pour Burberry, en repli de 0,97%.

Le groupe de transport aérien IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, perdait 8,32% à 131,40 pence à 7h15, heure du Québec, après avoir annoncé une perte réduite, mais encore très importante, de 787 millions de livres au premier trimestre, et ce malgré une prévision de retour aux bénéfices dès le deuxième trimestre.

L’équipementier sportif allemand Adidas (-6,24% à 176,36 euros) a publié vendredi un bénéfice net trimestriel en retrait. Ses ventes ont pâti des restrictions liées à la COVID-19 sur le marché chinois et des perturbations dans sa chaîne d’approvisionnements. Le groupe a abaissé ses prévisions de marges brute et opérationnelle, mais maintenu celle de ses ventes annuelles.

Son rival Puma (-2,58% à 65,68 euros) était lui aussi délaissé.

L’euro remontait légèrement, de 0,33% face au billet vert, à 1,0581 dollar américain, alors que la livre se stabilisait, en légère baisse de 0,02% après avoir atteint un plus bas en quasiment deux ans à la suite des annonces de la BoE.

Le bitcoin, déjà fortement chahuté lors de la séance précédente, poursuivait sa baisse, en repli de 1,80% à 35 800 $ US.