Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 juillet 2022
(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les investisseurs restaient prudents vendredi sur les marchés dans l’attente des chiffres de l’emploi aux États-Unis et de leur conséquence sur la politique de la Fed, tandis que l’euro ne parvenait pas à stopper sa chute vers la parité.
Après deux jours de rebond, les places européennes continentales étaient encore bien orientées. Vers 7h20, heure du Québec, Francfort, Milan (0,62%) et Paris prenaient du terrain. À l’inverse, Londres baissait.
Au Japon, l’attaque par arme à feu dont a été victime l’ancien premier ministre Shinzo Abe a ébranlé Tokyo qui, après un bon début de séance, n’a grappillé que 0,1% à la clôture. M. Abe est par la suite décédé de ses blessures.
À la Bourse de New York, les contrats à terme des trois principaux indices auguraient d’une ouverture en légère baisse.
Les indices boursiers à 08h00
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones avançaient de 24,00 points (+0,08%) à 31 391,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 3,75 points (-0,10%) à 3 901,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq reculaient de 41,25 points (-0,34%) à 12 097,25 points.
À Londres, le FTSE 100 reculait de 36,53 points (-0,51%) à 7 152,55 points. À Paris, le CAC 40 haussait de 4,49 points (+0,07%) à 6 011,19 points. À Francfort, le DAX récoltait 104,87 points (+0,82%) à 12 948,09 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a progressé de 26,66 points (+0,10%) à 26 517,19 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 82,20 points (+0,38%) à 21 725,78 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait un recul de 0,17 $ US (-0,17%) à 102,56 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord diminuait de 0,04 $ US (-0,04%) à 104,61 $ US.
Le contexte
Les investisseurs attendent surtout les chiffres du chômage américain à 8h30. Attendus en recul, ils devraient conforter la politique de hausse des taux de Réserve fédérale américaine (Fed) pour lutter contre l’inflation.
Après plusieurs semaines marquées par la volatilité et des retournements de tendance d’un jour sur l’autre, «il est difficile de prévoir la direction que le marché va prendre» après cette publication selon Ipek Ozkardeskaya, analyste à SwissQuote.
«Nous verrons en revanche si Jerome Powell (le président de la Fed), qui croit que le marché de l’emploi américain est assez fort pour encaisser la hausse des taux, a raison ou s’il fait fausse route», a-t-elle ajouté.
La monnaie unique européenne, au plus bas depuis 20 ans, continuait sa chute, et perdait 0,13% à 1,0146 dollar américain vers 7h15 après être brièvement tombée sous les 1,01 $ US. La devise est plombée depuis plusieurs semaines par les craintes concernant une possible récession en Europe et une politique monétaire européenne plus modérée qu’aux États-Unis.
À Paris, les valeurs du luxe étaient pénalisées par la faiblesse de l’euro, dont le repli face au dollar réduit la valeur des recettes engrangées à l’étranger par les entreprises exportatrices.
Hermès (RMS.PA) affichait une perte de 2,21% et L’Oréal (OR.PA) perdait 2,27%.
En Allemagne, où la baisse des livraisons de gaz russe fait craindre des pénuries. Des municipalités et de grandes entreprises se préparent à prendre des mesures de restrictions.
Avec l’arrêt total à partir de lundi du gazoduc Nord Stream, en raison d’une maintenance de routine, l’Allemagne craint que la Russie n’interrompe pour de bon les livraisons par ce pipeline qui fournit une part essentielle de son approvisionnement.
Après un bond d’environ 25% en quelques jours, le prix du gaz naturel européen redescendait: le contrat de référence TTF néerlandais perdait 5,50% à 173 110 euros le mégawattheure vers 7h15.
À l’inverse à Paris, EDF (EDF.PA) montait de 5,39%, toujours soutenue par l’annonce de sa renationalisation. Jeudi, le ministre français de l’Économie a déclaré que le gouvernement prévoyait de mobiliser 12,7 milliards d’euros pour cette opération.
Le groupe Tag Immobilien (TEG.DE) plongeait de 10,01% après son annonce vendredi d’une augmentation de capital de 200 millions d’euros.
Le premier groupe immobilier allemand, Vonovia (VNA.DE), qui a annoncé son intention de limiter à 17 degrés la température du chauffage central la nuit dans son parc de 350 000 logements, affichait une perte de 2,10% vers 7h15.
Les prix du pétrole étaient en légère baisse vendredi, lestés par les craintes d’un ralentissement économique mondiales qui mineraient la demande, même si les inquiétudes quant à l’approvisionnement restent parmi les préoccupations du marché.
Le bitcoin perdait 0,25% à 21 555 $ US.
