Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 21 octobre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers reculaient vendredi, sous la pression d’une montée des taux obligataires, tandis que sur le marché des devises, la livre repartait à la baisse.
Les indices boursiers à 07h45
Les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 110,00 points (-0,36%) à 30 243,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 13,25 points (-0,36%) à 3 662,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient 73,75 points (-0,66%) à 11 017,00 points.
À Londres, le FTSE 100 perdait 50,54 points (-0,73%) à 6 893,37 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 94,32 points (-1,55%) à 5 992,58 points. À Francfort, le DAX reculait de 159,23 points (-1,25%) à 12 608,18 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a baissé de 116,38 points (-0,43%) à 26 890,58 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 69,10 points (-0,42%) à 16 211,12 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain récoltait 0,41 $US (+0,49%) à 84,92 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait une hausse de 0,46 $US (+0,50%) à 92,84 $US.
Le contexte
La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, asphyxiée par la hausse des taux obligataires, notamment le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans qui est monté jusqu’à 4,23%, une première depuis juin 2008.
Face à une inflation élevée et persistante, de nouvelles hausses des taux des Banques centrales sont attendues et inquiètent les investisseurs.
Jeudi, le directeur de la Réserve fédérale de Philadelphie, Patrick Harker, a déclaré que la Fed allait «continuer à relever les taux pendant un certain temps», ajoutant s’attendre à des taux directeurs «bien au-dessus de 4% d’ici la fin de l’année».
Selon les observateurs, la Fed pourrait relever ses taux jusqu’à 5% avant de lever le pied, et même les maintenir à ce niveau jusqu’à ce que le comité de politique monétaire soit satisfait de l’évolution des prix. Ses taux sont actuellement compris entre 3,0 et 3,25%.
Le retour de ces inquiétudes liées au contexte macroéconomique a estompé la légère euphorie apportée par les publications de résultats d’entreprises, meilleurs qu’espérés.
Devises: les investisseurs sont en alerte concernant une éventuelle nouvelle intervention de Tokyo après que le yen a franchi la barre des 150 dollars, un plus bas en plus de trente ans.
La monnaie nippone (-0,19% à 150,42 yens pour un dollar est désavantagé par la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque du Japon, alors que les principales Banques centrales mondiales resserrent leurs conditions monétaires.
Le ministre des Finances, Shunichi Suzuki, a de nouveau déclaré vendredi que le gouvernement était prêt à intervenir et que la récente faiblesse soudaine et unilatérale du yen n’était pas souhaitable.
Même la publication vendredi d’un taux d’inflation de 3% sur un an au Japon en septembre [hors produits frais], un nouveau record national depuis 2014, ne devrait pas pousser la Banque du Japon à changer de direction selon les analystes.
La livre sterling a de son côté annulé son rebond de la veille, enregistré après la démission de la première ministre Liz Truss.
Vers 07h35 GMT elle s’échangeait 1,120 6 dollars en baisse de 0,25%.
«Le principal défi du prochain Premier ministre sera de rassurer les marchés ! Nous nous attendons à ce que le marché des actifs britanniques soit encore agité jusqu’à ce que les choses se tassent», prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Les actions du secteur du luxe reculaient, notamment L’Oréal [-4,75%] et Kering [-3,78%] qui ont présenté leurs résultats trimestriels jeudi. Les investisseurs s’inquiètent des effets de l’inflation sur leurs ventes.
LVMH perdait également 1,44%, Moncler 2,34% et Richemont 2,60%.
L’équipementier Adidas est sanctionné et perdait 7,72% après avoir sabré de nouveau ses prévisions annuelles en raison de ventes s’enlisant surtout en Chine. Il a par ailleurs annoncé un plan pour redresser sa rentabilité en 2023.
Puma (-4,27%) est aussi entraîné dans la chute de son rival.
Le groupe suisse de chimie Sika, spécialisé dans les matériaux de construction, a publié des ventes sur neuf mois en forte hausse. Les investisseurs étaient tout de même déçus et le titre perdait 4,32% à Zurich.
Le prix du gaz naturel européen de référence reculait de 6,80% à 118,5 euros le mégawattheure.
Les dirigeants de l’Union européenne sont tombés d’accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une «feuille de route» afin d’endiguer la flambée des prix de l’énergie.