Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 24 mars 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux sont à la peine vendredi, surtout en Europe où les places boursières chutent de 2%, face au retour des craintes sur la santé financière des banques européennes, dont les actions subissent de lourdes pertes.

 

Les indices boursiers à 08h30

Les contrats à terme du Dow Jones diminuaient de 351,00 points (-1,09%) à 31 968,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 retraitaient de 36,50 points (-0,92%) à 3 941,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq retraitaient de 76,00 points (-0,59%) à 12 778,00 points.

À Londres, le FTSE 100 lâchait 128,91 points (-1,72%) à 7 370,69 points. À Paris, le CAC 40 lâchait 157,98 points (-2,21%) à 6 981,27 points. À Francfort, le DAX cédait 362,16 points (-2,38%) à 14 848,23 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 34,36 points (-0,13%) à 27 385,25 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 133,96 points (-0,67%) à 19 915,68 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain descendait de 2,45 $ US (-3,50%) à 67,51 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,42 $ US (-3,19%) à 73,49 $ US.

 

Le contexte 

Le secteur bancaire de l’indice élargi Stoxx Europe 600 chutait pour sa part de 4,81%, après une nette augmentation du coût de l’assurance contre le risque de défaut (CDS) de plusieurs banques européennes.

Deutsche Bank figurait parmi les plus touchées, avec une chute de 13,53%. Commerzbank perdait aussi 8,54% à Francfort.

L’outil de couverture de la dette de Deutsche Bank indique désormais une probabilité de défaut de la première banque allemande de 27,4% dans les cinq prochaines années. Cette probabilité est de 19,3% pour Commerzbank, selon l’agence d’informations financières Bloomberg.

Le coût de l’assurance en cas de défaut de paiement de la dette a augmenté pour la plupart des banques européennes, mais moins que pour Deutsche Bank. Si bien que pour Barclays et Société Générale, la probabilité de défaut se situe autour de 13%, selon ces outils.

À Paris, l’action Société Générale cédait 6,83%, la plus forte baisse de l’indice CAC 40, BNP Paribas perdait aussi 6,67%. À Londres, Barclays perdait 6,62% et HSBC 4,23%. Banco Sabadell chutait de 7,11% à Madrid, ING de 5,05% à Amsterdam et Nordea de 8,6% à Copenhague.

À Zurich, Credit Suisse chutait de 6,79% et UBS de 6,31%. D’après Bloomberg, elles sont visées par une enquête de la justice américaine et soupçonnées d’avoir aidé des oligarques russes à contourner les sanctions occidentales. Contactés par l’AFP, Credit Suisse n’a pas souhaité commenter l’information et UBS n’a pas répondu.

Wall Street devrait aussi ouvrir en repli, mais de façon plus modeste que les places européennes. Les contrats à terme des trois principaux indices de la Bourse de New York perdaient entre 0,6% et 1%. 

 

 «Qui sera le prochain»

La peur d’une contagion» dans le secteur bancaire «n’a pas encore disparu», note Neil Wilson, analyste de Finalto, qui souligne le fort repli des actions des banques européennes vendredi, ce qui «pèse sur le sentiment général» du marché.

«Comme je l’ai dit à plusieurs reprises au cours des deux dernières semaines, la crise ne s’arrêtera que lorsque les investisseurs cesseront de se demander qui sera le prochain», assène l’expert. «Et il semble que nous n’en soyons pas encore là.»

Signe de la nervosité des investisseurs, les obligations des États européens, des actifs jugés peu risqués, étaient très prisées. Le taux de la dette allemande à dix ans, qui varie en sens inverse du prix de l’obligation, chutait à 2,02%, contre 2,19% à la clôture de jeudi. 

Les valeurs refuges comme le dollar, le yen et l’or étaient également recherchées. En revanche l’euro chutait de 0,86% face au dollar, à 1,0738 dollars pour un euro.

«Il est clair qu’après un bref répit en début de semaine, nous sommes loin d’être sortis d’affaire», prévient Fiona Cincotta, analyste de City Index, interrogée par l’AFP. «Alors que les taux d’intérêt continuent d’augmenter, les craintes concernant le secteur bancaire risquent de s’accroître».

Les banques centrales des États-Unis, d’Angleterre, de Suisse et de Norvège ont en effet annoncé une nouvelle hausse de leurs taux directeurs, leur principal outil de lutte contre l’inflation. Cela «augmente la pression» sur les banques, selon Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Les prix du pétrole chutent aussi, ce qui est souvent signe que les investisseurs craignent une récession économique. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai perdait 4% à 72,87 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance reculait de 3,96% à 67,19 dollars.