Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 11 août 2023Les marchés mondiaux étaient en hausse jeudi matin. (Photo: La Presse Canadienne)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés boursiers sont orientés à la baisse vendredi, la publication d’une inflation américaine inférieure aux prévisions n’ayant pas réussi à apaiser toutes les craintes des investisseurs.
Les indices boursiers à 8 h45
En Europe, Paris cédait 0,76%, Francfort 0,45% et Milan 0,52% vers 07 h 15.
Londres reculait de 1,05% après l’annonce d’une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni au deuxième trimestre comparé au premier, tirée par l’activité manufacturière et une baisse des prix des matériaux, ou encore par l’hôtellerie-restauration.
Cette statistique conforte les anticipations d’une nouvelle hausse de taux de la banque centrale britannique (BoE) en septembre, ce qui plombe les actions, mais fait progresser la livre sterling (+0,25% à 0,864 1 livre pour un euro) et les taux d’intérêt de l’emprunt de l’État britannique (4,47% pour la dette à 10 ans, contre 4,36% la veille) vers 07 h 10.
La Bourse de Shanghai a perdu 2,01% et Hong Kong 0,90%.
Le Kospi de Séoul a baissé de près de 0,2%, tandis que le S&P−ASX 200 de Sydney a chuté de 0,3%.
L’indice de référence S&P 500 de Wall Street a gagné moins de 0,1% jeudi après que les données gouvernementales ont montré que les prix à la consommation ont augmenté de 3,2% en juillet. C’était plus élevé que le mois précédent, mais inférieur aux prévisions.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,8% et l’indice élargi S&P 500 concédait moins de 0,1%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole a perdu 14 cents US, pour atteindre 82,68 $ US le baril.
À 3,2%, l’inflation aux États−Unis en juillet était en hausse par rapport aux 3% du mois précédent, mais inférieure aux prévisions de 3,3%.
Le contexte
Wall Street s’oriente vers une ouverture proche de l’équilibre, selon les contrats à terme des trois principaux indices.
À 8 h 30, les investisseurs prendront connaissance des prix à la production aux États-Unis en juillet.
Jeudi, l’indice des prix à la consommation, principale mesure de l’inflation, est ressorti un peu en dessous des prévisions des analystes.
Mais les marchés ne sont pas pour autant totalement apaisés de leurs craintes sur une éventuelle nouvelle remontée des taux directeurs de la banque centrale américaine, la Fed.
La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a d’ailleurs déclaré à Yahoo! Finance que «ce n’est pas un seul chiffre qui déclare» la «victoire» de la Fed sur l’inflation. «Il y a encore du travail à faire. Et la Fed s’est pleinement engagée à ramener résolument l’inflation à son objectif de 2%», a-t-elle estimé.
Vers 07 h 10, le dollar américain ($US) reculait de 0,12% face à l’euro, à 1,0994 $US pour un euro. Les taux d’intérêt des dettes souveraines européennes montaient sur le marché obligataire, celui de l’obligation de l’État allemand à 10 ans s’établissant à 2,59%, contre 2,53% à la clôture de la veille.
En Chine, les investisseurs, qui s’inquiètent depuis plusieurs mois de la vigueur de l’économie, craignent désormais les conséquences de la crise immobilière.
«Les collectivités locales chinoises sont très endettées et (…) la crise immobilière fait exploser leur ratio dette/revenu», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, qui rapporte de plus que le plus important promoteur immobilier de Chine, Country Garden (-5,77% à Hong Kong), pourrait publier une énorme perte dans ses résultats semestriels.
Depuis le début de l’année, son action a chuté de 63%.
UBS se débrouille seul
Le géant bancaire suisse UBS (UBS, +4,20% à Zurich) a renoncé aux mesures de soutien de l’État et de la banque centrale destinées à faciliter le rachat de Credit Suisse, estimant qu’elles ne sont plus nécessaires.
KKR et l’Italie sur la même ligne pour TIM
Le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni s’est allié jeudi au fonds d’investissement américain KKR en vue d’une offre conjointe visant à racheter le réseau fixe de l’opérateur historique Telecom Italia (TIM).
Le ministère de l’Économie compte prendre une part allant «jusqu’à 20%» dans la future société de TIM (+0,07% à Milan) regroupant son réseau fixe et sa filiale de câbles sous-marins, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
Du côté du pétrole et du gaz
Les prix du pétrole hésitaient sur la direction à suivre vendredi, entre la révision à la hausse des prévisions de croissance de la demande de brut par l’AIE, et l’augmentation de l’inflation aux États-Unis qui pourrait ouvrir la voie à une autre hausse de taux de la Fed.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, progressait de 0,42% à 86,76 $US et celui de West Texas Intermediate (WTI) prenait 0,31% à 83,07 $US.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne pour le gaz naturel, se stabilisait à 36,86 euros le mégawattheure (MWh).