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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 Décembre 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux sont prudents vendredi, les investisseurs retenant leur souffle à une heure de la publication d’indicateurs très attendus sur l’emploi américain susceptibles d’infléchir la politique des banques centrales en matière de taux.

 

 

 

Les indices boursiers à 7h45

Les contrats à terme du Dow Jones baissaient de -39,00 points (-0,11%) à 36 127,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de -5,25 points (-0,11%) à 4 584,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de -42,50 points (-0,26%) à 15 996,25 points.

À Londres, le FTSE 100 progressait de +15,15 points (+0,20%) à 7 528,87 points. À Paris, le CAC 40 progressait de +55,83 points (+0,75%) à 7 484,35 points. À Francfort, le DAX récoltait +42,93 points (+0,26%) à 16 671,92 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a baissé de -550,45 points (-1,68%) à 32 307,86 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a baissé de -11,52 points (-0,07%) à 16 334,37 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain récoltait +1,39 $US (+2,00%) à 70,73 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord augmentait de +1,50 $US (+2,03%) à 75,55 $US.

 

Le contexte

«Le sentiment du risque est à la hausse partout en Europe ce matin, les valeurs de la consommation cyclique, de l’industrie, de l’énergie et de la technologie faisant grimper les indices de référence», indique Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Parmi les explications selon lui, des données macroéconomiques allemandes «conformes aux attentes» du marché : l’inflation a bien ralenti à 3,2% sur un an en novembre, son plus bas niveau depuis juin 2021.

Mais le marché est surtout dominé par l’attente fébrile de «développements macroéconomiques clés» côté américain, affirme l’analyste. Sont en effet attendus cet après-midi l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan sur la confiance des consommateurs en décembre, mais surtout la publication du taux de chômage et du nombre de nouveaux emplois.

«Tous les regards sont tournés vers le secteur de l’emploi américain alors que les investisseurs attendent de nouveaux signes de refroidissement qui pourraient amener» la banque centrale américaine (Fed) «à confirmer le changement de politique monétaire accommodante que beaucoup ont déjà commencé à intégrer», décrypte Pierre Veyret.

En revanche, des chiffres «meilleurs que prévu pourraient inverser considérablement le sentiment du marché», «ouvrant la porte à une forte correction à court terme des actions», estime l’analyste.

L’attente de ces données s’est aussi fait sentir sur les marchés asiatiques, où a dominé la prudence, si bien que Hong Kong (-0,07%) et Shanghai (+0,11%) ont fini près de l’équilibre.

La Bourse de Tokyo a elle été lestée par une brusque remontée du yen face au dollar pénalisant les titres d’entreprises japonaises exportatrices, l’indice vedette Nikkei clôturant en baisse de 1,68% vendredi (-3,4% sur la semaine).

La monnaie japonaise a atteint jeudi son plus haut niveau depuis début août face au dollar en raison de spéculations sur un resserrement plus tôt que prévu de la politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ), dont la prochaine décision est attendue le 19 décembre.

 

Anglo American en perd son latin

Le groupe minier britannique Anglo American perdait près de 7,5% à la Bourse de Londres après avoir annoncé des réductions de coûts pour faire face à «la volatilité macroéconomique toujours élevée», notamment en réduisant ou en ajustant sa production sur certains sites.

 

Le pétrole remonte

Après une violente chute des cours du pétrole mercredi, les menant à leur plus bas niveau en cinq mois, suivi d’une stabilisation le lendemain, le marché pétrolier est reparti à la hausse vendredi.

Le cours du baril de pétrole américain West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, prenait 1,76% à 70,56 euros, repassant au-dessus de la barre symbolique des 70 euros. Celui du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, gagnait 1,99% à 75,52 euros.

Cela fait suite à «des appels à l’intervention de la Russie et de l’Arabie saoudite pour que les membres de l’OPEP+ adhèrent aux réductions de production convenues», explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Ils entrainaient dans leur sillage les entreprises pétrolières : à Paris, TotalEnergies prenait 1,12% et Maurel & Prom 1,95%, à Londres Tullow Oil grimpait de 1,88% et Shell de 0,93%, quand Eni s’affichait en hausse de 0,87% à Milan.

 

Du côté des devises

Après la clôture des marchés asiatiques, le yen a stoppé sa brusque remontée.

Il perdait légèrement du terrain face à l’euro (-0,20%), à 155,9 yens pour un euro, et face au dollar américain (-0,30%), à 144,6 yens pour un dollar américain.

Le dollar américain gagnait 0,10% face à l’euro, à 1,08 $US pour un euro.

Le bitcoin s’affichait en petite hausse de 0,25%, à 43 497 $US.