Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 05 avril 2024(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont dispersées au lendemain de déclarations de responsables de la Fed fragilisant le scénario privilégié de l’institution de procéder à trois abaissements de taux en 2024, les investisseurs attendant également la publication du rapport sur l’emploi américain.
Les indices boursiers à 8h00
Les contrats à terme du Dow Jones progressaient de +101,00 points (+0,26%) à 39 017,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 montaient de +19,50 points (+0,38%) à 5 216,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq montaient de +81,75 points (+0,45%) à 18 158,50 points.
À Londres, le FTSE 100 retraitait de -76,95 points (-0,96%) à 7 898,94 points. À Paris, le CAC 40 reculait de -113,20 points (-1,39%) à 8 038,35 points. À Francfort, le DAX perdait -253,94 points (-1,38%) à 18 149,19 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en baisse de -781,06 points (-1,96%) à 38 992,08 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a baissé de -1,18 point (-0,01%) à 16 723,92 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain cédait -0,08 $US (-0,09%) à 86,51 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de +0,09 $US (+0,10%) à 90,74 $US.
Le contexte
«Le net repli des marchés européens ce matin est totalement imputable à des déclarations des membres de la Fed et au communiqué de la Maison-Blanche par rapport à Israël», résume Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.
Le président de l’antenne de la Fed à Minneapolis Neel Kashkari a déclaré que «si l’inflation continuait à osciller», avec des sursauts occasionnels, il se «[poserait] la question de savoir s’il ne faut pas renoncer à toute baisse» des taux cette année, alors que le président de la Fed Jerome Powell, avait annoncé précédemment au marché trois baisses de taux en 2024.
Un autre membre de la Fed, Austan Goolsbee, «a évoqué pour la première fois la possibilité que les taux de la Fed ne baissent pas cette année si l’inflation continuait de stagner comme elle le fait depuis un trimestre», rapporte Alexandre Baradez.
Le volet géopolitique joue aussi un rôle dans la tension des marchés d’actions vendredi.
La veille, le président américain Joe Biden a pressé le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de «conclure sans délai un accord» pour un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza.
Il a aussi prévenu le dirigeant israélien que la poursuite du soutien des États-Unis à son opération à Gaza dépendrait de décisions «concrètes» pour protéger les civils, selon la Maison-Blanche qui rendait compte d’un entretien téléphonique entre les deux hommes quelques jours après la mort d’humanitaires dans une frappe israélienne dans le territoire palestinien.
Enfin, «la proximité de la publication du rapport sur l’emploi aux États-Unis vient aussi ajouter à ce regain de prudence sur les marchés actions», conclut Alexandre Baradez.
Outre-Atlantique, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager d’une ouverture en légère hausse après avoir terminé en net repli la veille.
À Tokyo, le Nikkei a perdu 1,96% et a chuté sur la semaine de 3,4%. L’indice élargi Topix a reculé de 1,08% sur la séance.
Sur le marché obligataire, après une phase de tensions en début de semaine aux États-Unis et en Europe, les taux remontaient légèrement par rapport à la veille. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 4,33%, contre 4,31% mercredi, le taux d’intérêt de l’emprunt allemand à 10 ans, qui fait référence sur le Vieux Continent, s’établissait à 2,38%, contre 2,36%.
Une acquisition à 13,1 G$US pour Johnson & Johnson
Le laboratoire américain Johnson & Johnson (J&J) va racheter la société californienne de dispositifs médicaux Shockwave Medical pour 13,1 milliards de dollars américains afin de se renforcer dans la cardiologie, a-t-il annoncé vendredi.
Dans les échanges électroniques avant l’ouverture du marché américain, le titre grappillait 0,36% après avoir chuté de 1,14% la veille.
Le pétrole à ses plus hauts depuis octobre
Les prix du pétrole demeuraient particulièrement élevés vendredi, alors que les investisseurs restaient fébriles face à la remontée des tensions géopolitiques.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, prenait 0,21% à 90,84 $US, au lendemain d’un nouveau sommet depuis octobre dernier à 91,30 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, était stable à 86,59 $US, après avoir également dépassé son record d’octobre la veille (87,22 $US).
À la suite d’une frappe attribuée à Israël qui a détruit lundi un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, le marché s’attend «à une forme de représailles de la part de l’Iran», commente Bjarne Schieldrop, de Seb.
L’euro était quasi stable face au billet vert, à 1,0835 $US pour un euro (-0,02%).
Le bitcoin lâchait 1,82% à 66 711 $US.