Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 21 juin 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes évoluent en baisse vendredi, déçues par la publication d’indicateurs montrant un essoufflement de la reprise économique en Europe en juin et alors que flotte encore un climat d’incertitudes quant à l’issue des élections législatives en France et au Royaume-Uni.

Les indices boursiers à 7h45

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissait de 0,1 % et l’indice élargi S&P 500 de 0,2%.

En Asie, le Nikkei 225 a cédé moins de 0,1 % à Tokyo. La bourse de Shanghai a reculé de 0,2 % et le Hang Seng a plongé de 1,7 % à Hong Kong. Sydney a pris 0,3 % et Séoul a cédé 0,8 %.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 6 cents US à 81,23 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 73,00 cents US jeudi, comparativement à 72,94 cents US mercredi.

Le contexte

L’indice PMI Flash pour la zone euro, publié vendredi par S&P Global et calculé sur la base de sondages d’entreprises, a glissé à 50,8, son plus faible niveau depuis trois mois, contre 52,2 en mai.

L’activité continue donc de progresser — un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité —, mais à un rythme fortement ralentit. Surtout, il est inférieur à ce qu’attendait le marché, attestent des analystes interrogés par FactSet.

En France, l’activité a même décru pour le deuxième mois consécutif, et plus amplement que ce que prévoyaient ces mêmes analystes.

«Si le ralentissement en France dû aux élections est temporaire, la forte baisse de l’activité manufacturière en Allemagne, qui rompt avec la tendance positive de ces derniers mois, est plus inquiétante», note Christophe Boucher, directeur des investissements à ABN AMRO Investment Solutions.

«La reprise de l’activité dans la zone euro sera très progressive (…) au cours de l’été, une fois que la situation en France se sera normalisée», poursuit-il.

Cet après-midi, la publication du PMI aux États-Unis devrait montrer, selon ces mêmes analystes, que l’économie américaine demeure en territoire de croissance.

Les trois indices principaux américains, le Nasdaq, le S&P 500 et le Dow Jones sont attendus stables à l’ouverture, selon les contrats à terme.

Sur le marché obligataire, la détente se poursuit : l’écart entre le taux d’intérêt français pour l’emprunt à 10 ans (3,16%) et celui de l’Allemagne (2,36%) est encore un peu plus faible que la veille.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé vendredi proche de l’équilibre (-0,09%), résistant grâce à la faiblesse du yen favorable à ses valeurs exportatrices, tandis que la Bourse de Hong Kong reculait nettement (-1,6%) à la clôture, sur fond d’un reflux global des valeurs technologiques.

SoftBank douche les investisseurs

Le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group a grimpé en matinée à Tokyo, avant de déraper (-3,14% à la clôture).

Lors de l’assemblée générale annuelle du groupe, son PDG-fondateur Masayoshi Son a redit en long et en large tout le bien qu’il pense de l’intelligence artificielle (IA) et sa volonté d’investir massivement dans ce domaine à l’avenir.

Mais il a refroidi les investisseurs en prenant visiblement à la légère leur souhait de voir SoftBank procéder à de nouveaux rachats d’actions ou à un fractionnement de ses actions, en estimant qu’il s’agissait là de «sujets mineurs».

Renault sanctionné

L’action du constructeur automobile faisait la pire performance du CAC 40 (-2,57%) après l’annonce par la Répression des fraudes (DGCCRF) d’une sanction envers Renault de 2 millions d’euros d’amende pour des retards de paiement à ses fournisseurs.

Ça gaze pour Britvic

Le fabricant britannique de boissons non alcoolisées Britvic s’envolait vendredi matin (+6,7%) à la Bourse de Londres après avoir annoncé le rejet d’une offre de rachat du brasseur danois Carlsberg, qui lui dégringole à la Bourse de Copenhague (-7,15%).

Du côté du pétrole

Les cours du pétrole se maintiennent vendredi, consolidant leurs gains de la semaine, alors que les investisseurs surveillent avec attention le risque géopolitique au Moyen-Orient après la baisse des stocks de brut aux États-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,09% à 85,63 $US, le baril de WTI américain reculait lui de 0,07% à 81,23 $US.

L’euro refluait légèrement vendredi face au dollar américain (-0,18%), renforçant les attentes de nouvelles baisses de taux, entamées par la Banque centrale européenne (BCE) en juin.

Le bitcoin reculait de 1,75% à 64 000 $US.