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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 12 juillet 2019

«Les fondamentaux pourraient rapidement reprendre leurs droits et dicter (leur loi aux) marchés.»

La Bourse de New York semble vouloir monter timidement à l’ouverture vendredi matin, redressant un peu la tête grâce aux nouveaux records de la veille et aux propos accommodants du président de la Fed, Jerome Powell.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,31%, à 27 161 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,25% à 7938,25 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,21% à 3010,25 points.

Contexte

«Les marchés restent trop dépendants d’une baisse des taux fin juillet», a estimé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Le président de la Fed «Jerome Powell a tenté de rassurer les investisseurs lors de ses deux auditions» devant le Congrès américain mercredi et jeudi mais «ne peut leur offrir, dans l’état actuel, qu’un assouplissement de 25 points» de base alors que «les marchés souhaitent une baisse significative de 50 points de base», a-t-il poursuivi.

Si l’ampleur de cet assouplissement monétaire à venir fait encore débat, son principe même semble en revanche désormais acquis par la majorité des opérateurs de marché.

Jerome Powell a en effet réitéré jeudi, devant le Sénat, l’intention de la Banque centrale américaine d’abaisser les taux d’intérêt après «le choc de confiance» provoqué par les tensions commerciales chez les industriels.

«Le discours de Powell a apporté davantage de précisions aux marchés quant aux perspectives économiques et à la politique à venir», selon M. Dembik, de quoi conforter les investisseurs.

Pour autant, à court terme, «les fondamentaux pourraient rapidement reprendre leurs droits et dicter (leur loi aux) marchés» alors que va débuter la saison des résultats, a-t-il complété.

«Maintenant qu’une baisse des taux est acquise à la fin du mois aux États-Unis et peut-être en zone euro (plus vraisemblablement en septembre), les marchés vont pouvoir se focaliser sur les publications de résultats la semaine prochaine», à commencer par les grandes banques américaines, a abondé pour sa part Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Par ailleurs, les États-Unis ont confirmé jeudi leur intention de former une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le Golfe au lendemain d’un incident avec la marine iranienne qui a, selon Londres, tenté de bloquer le passage d’un pétrolier britannique dans le détroit d’Ormuz.

À l’étranger

Les Bourse asiatiques ont majoritairement fini dans le vert vendredi, portées par les performances record enregistrées la veille à Wall Street, même si la prudence était visible à la Bourse de Tokyo. Tout au long de la séance, les valeurs ont été tirées à hue et à dia. Les acteurs du marché japonais n’ont pas été très enclins à acheter à la veille d’un week-end de trois jours, en dépit d’un recul du yen favorable aux entreprises exportatrices.

Les propos du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, laissent augurer une réduction prochaine de taux, ce qui est censé doper l’économie et a donné des ailes aux valeurs à Wall Street puis, par ricochets, aux places d’Asie.

Toutefois, en Chine, on s’inquiète un peu des propos du président américain Donald Trump qui a jeté le trouble dans un tweet, accusant Pékin de ne pas honorer son engagement d’acheter davantage de produits agricoles américains. « J’espère qu’ils vont bientôt commencer! », a-t-il insisté.

Bien que ces mots n’aient pas provoqué une vente massive sur les marchés des actions, les observateurs ont souligné que les remarques du président révélaient tout le travail à faire avant que les deux superpuissances économiques ne parviennent à un accord.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, l’exercice budgétaire des États-Unis a accusé un déficit réduit en juin par rapport à un an plus tôt, alors que ce mois est le plus souvent excédentaire.

Toujours aux États-Unis, les prix à la production pour juin complèteront l’agenda.