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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 25 janvier 2019

«Les marchés boursiers ont profité d'un bon rebond depuis la fin du mois de décembre.»

La Bourse de New York semble vouloir démarrer dans le vert à l’ouverture vendredi, les investisseurs restant positifs malgré un environnement économique peu encourageant.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,77% à 24 645 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 1,01 % %, à 6742,25 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,75% à 2653,75 points.

Contexte

Les investisseurs semblaient conserver l’optimisme insufflé par un discours pourtant plus négatif de Mario Draghi.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) s’est certes montré plus sombre vis-à-vis de l’économie mais il a assuré que les banques centrales n’entreraient pas dans une phase de remontée de taux sans tenir compte du contexte économique qui s’est dégradé.

Les investisseurs se rendent compte «que la BCE n’est pas près de relever ses taux, ce qui est (paradoxalement) un facteur de soutien», ont souligné les experts de Mirabaud Securities Genève.

«Même si Mario Draghi a semblé un peu décontenancé par la tournure de l’évolution économique, il a parfaitement su trouver les mots pour éviter un décrochage des marchés financiers», a commenté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique de Saxo Banque.

Les signes témoignant de ce contexte économique moins favorable se sont accumulés cette semaine, avec notamment la révision à la baisse des prévisions de croissance mondiale pour 2019 du Fonds monétaire international (FMI).

Autre frein à la croissance: le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. Malgré les négociations entre les deux géants, ils sont encore loin de signer un accord.

«Nous avons effectué un grand travail préliminaire mais nous sommes à des miles et à des miles de trouver une solution», a ainsi déclaré jeudi le ministre américain du Commerce Wilbur Ross, sur CNBC.

«Les marchés boursiers en Europe et aux États-Unis ont profité d’un bon rebond depuis la fin du mois de décembre, mais le manque de progrès sur les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine restreint leur progression», a estimé David Madden, un analyste de CMC Markets.

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a terminé la semaine sur une nette hausse vendredi, les valeurs énergétiques bénéficiant d’une hausse des cours pétroliers et les technologiques de solides résultats des géants américains du secteur. L’indice Hang Seng a progressé de 1,65%. En Chine continentale, l’indice de référence de la place de Shanghai a fini sur une hausse plus modeste de 0,39%. L’indice composite de Shenzhen a cédé 0,18%.

Les investisseurs espèrent que la rencontre à Washington la semaine prochaine entre de hauts responsables chinois et américains va permettre de débloquer le différend commercial entre les deux pays, mais le secrétaire au Commerce Wilbur Ross a tempéré les attentes jeudi en estimant que les deux parties sont « à des kilomètres et des kilomètres » d’une résolution.

Malgré ces difficultés, le ministre américain a relevé qu’il y avait «une chance raisonnable que nous trouvions un accord» car les deux pays en souhaitent un, à condition qu’il soit «satisfaisant pour les deux parties».

Edward Moya, analyste de marché chez Oanda, a fait remarquer que les marchés américains ont été refroidis par la formule «à des kilomètres», mais que «beaucoup ont omis de prêter attention au reste de ses commentaires sur le fait qu’il y a une bonne chance de parvenir à un accord» à terme.

En outre, des signes d’un possible déblocage de l’impasse au Congrès ont aussi apporté un peu d’optimisme au marché, démocrates et républicains se réunissant pour tenter de mettre fin au «shutdown» qui s’éternise et commence à affecter l’économie.

Les prix pétroliers ont par ailleurs grimpé de plus d’1% à cause de l’instabilité au Venezuela, gros producteur d’or noir, d’autant que le président américain Donald Trump envisage des sanctions contre le régime dirigé par Nicolas Maduro.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, les commandes de biens durables aux États-Unis sont au programme, aujourd’hui.