«Les chiffres depuis le début de l'année ont l'air très solides.»
C’est jour de congé à Wall Street et à Bay Street, aujourd’hui.
La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, vendredi, soutenu par le cours du pétrole brut, qui a atteint un sommet de trois mois. Le parquet torontois affichait ainsi un sixième gain hebdomadaire en autant de semaines. L’indice composé S&P/TSX s’est apprécié vendredi de 142,26 points, mettant fin à la séance avec 15 838,24 points.
L’indice de référence de la Bourse de Toronto affiche maintenant une croissance de 10,6 pour cent depuis le début de l’année, et n’est plus que 4,4 pour cent en deçà de son sommet historique de juillet dernier.
Contexte
Selon Allan Small, conseiller principal en investissement chez HollisWealth, l’élan positif devrait se poursuivre tant que les dossiers géopolitiques, en particulier le différend commercial entre les États-Unis et la Chine, resteront positifs.
«Oui, les chiffres depuis le début de l’année ont l’air très solides, sur une très courte période, mais nous ne faisons que revenir là où nous nous trouvions à la fin de l’été dernier ou du début de l’automne», a-t-il souligné lors d’une entrevue.
«C’est là que les choses commencent à devenir un peu plus risquées, on peut voir le marché commencer à se ranger dans les voies de côté pour un moment, jusqu’à ce que nous ayons un peu plus de précisions sur l’avenir et je crois que c’est là que les choses commencent à stagner.»
À l’étranger
La Bourse de Hong Kong, à l’unisson des places de Shanghai et Shenzhen, a clôturé en forte hausse, dans des marchés revigorés par l’espoir d’une sortie négociée de la guerre commerciale entre Pékin et Washington.
L’enthousiasme des investisseurs s’expliquait principalement par un vif regain d’optimisme sur l’évolution des délicats pourparlers commerciaux entre la Chine et les États-Unis, après de nouvelles discussions à Pékin la semaine dernière.
Le président américain Donald Trump avait déclaré samedi que ces négociations, qui tentaient de trouver une issue au conflit douanier des deux puissances, avaient été «très productives».
Mieux encore: l’hôte de la Maison Blanche a évoqué la possibilité d’étendre au-delà du 1er mars la trêve commerciale négociée avec son homologue chinois Xi Jinping.
L’enjeu est de taille: faute d’accord, les États-Unis ont menacé de faire passer le 1er mars de 10 à 25% les droits de douane sur des produits chinois représentant 200 milliards de dollars d’importations annuelles. Les discussions doivent reprendre cette semaine à Washington.
Sur fond de ralentissement économique, «les deux parties ont un très solide intérêt à s’entendre sur quelque chose à court terme», a indiqué à Bloomberg TV Sunny Bangia, gestionnaire de fonds pour la société Antipodes Partners.
Tout en notant qu’«ils continuent à débattre des problèmes plus structurels qui persistent en arrière-fond»: ce sont justement ces différends, sur la propriété intellectuelle ou les transferts de technologie, qui compliquent toute résolution.
À l’agenda
La séance devrait être assez calme puisque les marchés américains seront fermés pour President Day. À Toronto, c’est le Jour de la Famille, aujourd’hui.
Statistique attendue par les investisseurs aujourd’hui, les ventes automobiles en Chine se sont effondrées en janvier de 15,8% sur un an, selon une fédération professionnelle, le premier marché mondial continuant de se replier drastiquement après la baisse historique enregistrée en 2018, sur fond de conjoncture économique toujours morose.