Bourse: doutant de la relance, Wall Street sans direction claire
LesAffaires.com et AFP|Publié le 15 juillet 2021(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a clôturé jeudi en ordre dispersé, le marché reprenant son souffle sous l’effet de très bons résultats d’entreprises et de prises de bénéfices, tandis que les opérateurs continuent de scruter une économie encore convalescente.
La Bourse de Toronto a évolué en petit hausse, soutenue par le secteur des matières premières et de l’énergie.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a augmenté de 36 points, ou de 0,18%, à 20 183 points.
À New York, le S&P 500 a laissé aller 14 points, ou 0,33%, à 4 360 points.
Le Dow Jones a pris 53 points, ou de 0,15%, à 34 987 points.
Le Nasdaq a perdu 101 points, ou 0,7%, à 14 543 points.
Le dollar canadien lâchait 0,64%, à 0,7939 $US.
Le pétrole a reculé de 1,64 $US, ou 2,24%, à 71,49 $US.
L’or a gagné 5,40 $US, ou 0,3%, à 1830,40 $US.
Le contexte
À l’instar de mercredi, également achevé sur une note mitigée, des investisseurs ont choisi de prendre leurs bénéfices et de vendre après la première salve de résultats d’entreprises, emmenée par les banques, qui ont toutes dépassé les attentes.
« Ça pourrait être un exemple classique d’un marché qui a été un peu vite en besogne » en poussant à la hausse, depuis plusieurs semaines, des titres en prévision de bons chiffres trimestriels, a estimé Adam Sarhan, directeur général de la société d’investissements 50 Park Investments.
Dès lors le marché « doit faire une pause et digérer tout ça », a-t-il poursuivi, ce qui « posera les bases de la prochaine séquence de hausse ».
« C’est parfaitement normal », a expliqué le gérant, tout en soulignant que les grands indices n’ont fait que se tasser, sans subir de pertes importantes.
Autre facteur baissier, le manque de certitudes sur la trajectoire de l’économie mondiale, illustré mercredi par l’annonce d’un ralentissement de la croissance chinoise, avec une demande intérieure encore fragile après la pandémie de coronavirus.
Aux États-Unis, plusieurs indicateurs économiques publiés jeudi ont livré une image contrastée de la situation économique du pays.
L’activité manufacturière a progressé à un rythme record dans l’État de New York en juillet, et les industriels ont relevé une hausse des prix de ventes « au rythme le plus rapide jamais vu ».
En revanche, l’activité dans la région de Philadelphie, considérée comme un indicateur avancé de l’économie américaine, a enregistré un ralentissement plus marqué qu’attendu, par rapport au mois dernier, tandis qu’au niveau national, la production industrielle et le taux d’utilisation des capacités industrielles ont déçu.
Sur le plan microéconomique, l’entreprise pharmaceutique américaine Biogen a chuté de 6,79 % à 328,16 dollars, plombée par l’annonce que deux grands groupes hospitaliers américains, la Cleveland Clinic et le réseau Mount Sinai Health System n’administreraient pas son nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, l’Aduhelm.
C’est un nouveau revers pour le laboratoire, après la modification, la semaine dernière, des recommandations d’utilisation de l’Aduhelm par l’Agence américaine des médicaments (FDA), pour le restreindre aux personnes atteintes de cas modérés de la maladie.
Également dans le secteur médical, la société américaine de biotechnologie Moderna a clôturé pour la première fois jeudi avec une capitalisation supérieure à 100 milliards de dollars. Depuis début janvier 2020, soit avant que le laboratoire n’annonce travailler sur un vaccin contre la COVID-19, la valeur du titre a été multipliée par plus de 13.
Oatly, géant du lait d’avoine a perdu 5,16 % à 19,48 dollars, plombé par une note de la société Spruce Capital Management, spécialiste des ventes à découvert.
Dans son papier publié mercredi, Spruce Capital laisse entendre qu’Oatly a sous-estimé certains de ses coûts et pourrait ne jamais être rentable. Le groupe a contesté cette analyse.
Le réseau de clubs privés Soho House, prisé des célébrités, a effectué des débuts poussifs à la Bourse de New York jeudi. Après s’être introduit à un prix par action correspondant au bas de la fourchette envisagée, le titre a reculé de 9,57 % pour sa première séance de cotation.
Twitter a lâché 3,13 % à 68,07 dollars après avoir annoncé mercredi l’arrêt de son application Fleets, qui permettait de produire des vidéos éphémères similaires à ce que propose déjà Snapchat ou Instagram. Le réseau social a expliqué avoir pris cette décision du fait de la faible activité constatée sur Fleets, lancé en novembre dernier.