REVUE DES MARCHÉS. a menace de tarifs douaniers supplémentaires dès ce vendredi inquiète les investisseurs.
La Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi, assombrie par les nombreuses secousses affectant les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis, dont la menace de tarifs douaniers supplémentaires dès ce vendredi.
Indices
Le S&P/TSX de Toronto a reculé de 0,46 %, ou de 75 points, à 16 321 points.
À Wall Street, le S&P 500 a laissé aller 0,30 %, ou 8 points, à 2 870 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de la place new-yorkaise cédait 0,54 %, ou 138 points, à 25 828 points.
Le Nasdaq, composé principalement de titre du secteur des technos, a perdu 0,41 %, ou 32 points, à 7 910 points.
Le dollar canadien a pris 0,08%, s’échangeant contre 0,7421$US.
Le pétrole a perdu 0,53$US, soit 0,85% à 61,59$US.
L’or a avancé de 0,26%, ou de 3,30$US à 1284,7$US.
Contexte
Des représentants américains et chinois doivent se retrouver à partir de jeudi 17H00 dans les bureaux du représentant au commerce Robert Lighthizer pour une nouvelle session de tractations à l’issue des plus incertaines, alors même qu’elle était présentée il y a quelques jours encore comme la dernière avant un sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
Les deux puissances se menacent désormais mutuellement de nouvelles mesures protectionnistes et, comme en Asie et en Europe, la place new-yorkaise évolue depuis le début de la semaine au gré des gros titres sur le sujet.
Donald Trump, qui ne cesse de souffler le chaud et le froid sur le sujet, a adressé jeudi un signal d’apaisement en révélant avoir reçu une « belle lettre » de son homologue chinois Xi Jinping et en estimant encore « possible » de nouer cette semaine un accord.
Pour autant, il était toujours bien prévu à la clôture jeudi que des droits de douane supplémentaires sur 200 millions de dollars de biens chinois soient mis en œuvre dès vendredi.
« Le marché espère toujours une sorte d’accord, mais les investisseurs deviennent plus réalistes », estime Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors.
« Il est impossible de franchir en un jour le fossé entre ce que veulent les États-Unis et ce que la Chine est prête à offrir » et les investisseurs « commencent vraiment à réaliser que ce problème complexe ne pourra pas être résolu en une seule réunion ou en une poignée de main », ajoute-t-il.
Même si le contenu exact des discussions n’est pas connu, l’administration Trump a affirmé que Pékin était revenu sur ses principaux engagements donnés lors des précédentes sessions de négociation. Une interprétation démentie par le porte-parole chinois du ministère du Commerce.
« Les marchés ne misent pas sur un échec total des négociations, sans quoi les indices chuteraient bien plus », relève aussi Paul Donovan d’UBS. Ils « semblent plutôt intégrer l’idée d’une hausse temporaire des taxes à l’importation accompagnée d’une poursuite des négociations. »
Mais, souligne-t-il aussi, « plus l’incertitude durera, plus l’impact économique sera important, et ce, peu importe si un accord est finalement conclu ou non ».
Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis baissait à 2,454 % contre 2,484 % mercredi soir.