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Bourse: le Nasdaq fait sa plus forte chute en trois semaines

LesAffaires.com et AFP|Publié le 03 juin 2021

Bourse: le Nasdaq fait sa plus forte chute en trois semaines

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi, l’indice à forte coloration technologique Nasdaq accusant sa plus forte chute en trois semaines.

Un recul des prix de l’or et du cuivre a tiré l’indice de référence de la Bourse de Toronto vers le bas, jeudi, mais sa chute a été limitée par les gains des secteurs de la finance, de l’industrie et de la santé.

 

Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 29 points, ou 0,15%, à 19 941 points.

À New York, le S&P 500 a reculé de 15 points, ou 0,36%, à 4 192 points.

Le Dow Jones a flanché de 23 points, ou de 0,07%, à 34 577 points.

Le Nasdaq a baissé de 141 points, ou de 1,03%, à 13 614 points.

Le dollar canadien cédait 0,61%, à 0,82578 $US.

Le pétrole a grappillé 0,09 $US, ou 0,13%, à 68,92 $US.

L’or a plongé de 37,30 $US, ou 1,95%, à 18872,60 $US.

 

Le contexte

« Les actions américaines ont terminé dans le rouge, mais loin des creux de la journée, les investisseurs passant au crible une multitude de données économiques optimistes, tandis que les incertitudes autour de l’inflation et de la politique monétaire ont persisté », ont estimé les analystes de Schwab.

Le Nasdaq a particulièrement souffert « parce qu’il est allé un peu trop loin, ses titres sont devenus un peu chers », a relevé Marris Ogg de Tower Bridge Advisors. Les investisseurs procèdent, selon elle, à « une rotation » de leurs mises depuis le secteur technologique vers l’économie plus traditionnelle. 

Sur le front macro-économique, alors que le marché aura les yeux fixés sur le rapport officiel sur l’emploi américain en mai attendu vendredi, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont passées, pour la première fois depuis la pandémie, sous la barre des 400 000.

À 385 000 pour la semaine close le 29 mai, elles ont diminué de 20 000, soit mieux qu’attendu par les analystes.

Par ailleurs, les créations d’emplois dans le secteur privé en mai ont bondi à 978 000, bien au-delà également des estimations des analystes, selon l’enquête mensuelle de la firme ADP.

Comme la veille, la séance a été animée par la volatilité des actions prisées par les boursicoteurs en ligne comme celle de la chaîne de cinémas AMC.

La société américaine, qui avait vu son titre doubler la veille à 62,66 dollars, a réussi une augmentation de capital en émettant jeudi 11,5 millions de nouveaux titres à 50,85 dollars l’unité, récupérant au passage 587 millions de dollars. L’action, qui ne valait pas 2 dollars au début de l’année, a terminé jeudi en baisse de 17,97 % à 51,31 dollars.

La volatilité des actions-feu de paille, coqueluches des courtiers individuels, touche aussi les titres de distributeurs considérés jusqu’à peu comme obsolètes face à la domination du commerce électronique. 

C’est le cas de la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop (-8,52 % après +13 % la veille) ou celle des magasins d’articles pour la maison Bed Bath and Beyond (-27,81 % après +62 % mercredi).

« Ce qui est intéressant avec ce phénomène, c’est que l’argent que ces compagnies lèvent » avec la hausse de leurs titres « a le potentiel de leur permettre de changer leur trajectoire, de prendre avantage de ces prix irréalistes pour changer leur modèle de fonctionnement et survivre », a relevé pour l’AFP Marris Ogg.

Le rendement sur la dette américaine à dix ans a grimpé à 1,62 % contre 1,58 % la veille.