Bourse: le secteur technologique aide Wall Street à la clôture
LesAffaires.com et AFP|Publié le 08 janvier 2019REVUE DES MARCHÉS. Cette avancée « ne signifie certainement pas qu’on est complètement sorti d’affaire».
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le vert mardi pour la troisième séance de suite, aidée par les performances de quelques vedettes de la technologie comme Apple et Facebook et l’espoir d’avancées dans les négociations entre la Chine et les États-Unis.
À la fermeture, l’indice vedette Dow Jones a gagné 256 points, ou 1,09%, à 23 787 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 73 points, ou de 1,08%, à 6 897 points.
L’indice élargi S&P 500 a avancé de 24 points, ou de 0,97%, à 2 574 points.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a pris 101 points, ou 0,70%, à 14 605 points.
Le dollar canadien était 0,7533$.
Contexte
Après les récentes turbulences des marchés, cette avancée « ne signifie certainement pas qu’on est complètement sorti d’affaire car certains risques persistent », comme le ralentissement de l’économie mondiale ou le resserrement en cours de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), a souligné Frances Donald, de Manulife Asset Management.
Mais « les investisseurs reconnaissent aussi qu’il existe des éléments positifs », a-t-elle ajouté.
Ainsi les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, considérées depuis plusieurs mois comme une menace importante par les investisseurs, pourraient s’apaiser si les négociations entre les deux pays aboutissent à des avancées concrètes.
Même si rien n’avait filtré du contenu des échanges dans l’immédiat, ils « se passent très bien », a affirmé le président américain, Donald Trump, mardi sur Twitter alors que les émissaires chinois et américains prévoient de se retrouver de nouveau mercredi.
Record de livraisons pour Boeing
Mais au-delà du regain d’espoir sur les relations entre Chine et États-Unis, les indices ont aussi profité d’autres facteurs, dont « la persistance de l’effet Powell » après les propos jugés très accommodants du président de la Fed, selon Patrick O’Hare, de Briefing.
« La peur de rater le rebond », « l’attention portée à la baisse de la valorisation » de certaines entreprises après les remous des derniers mois ainsi que « des rééquilibrages de portefeuilles » font également partie des éléments alimentant la hausse de Wall Street, a-t-il ajouté.
Les indices ont par ailleurs été aidés mardi par la progression marquée de quelques valeurs phares de la cote.
Le constructeur aéronautique Boeing, par exemple, a gagné 3,79 % après avoir fait part d’un nombre record de livraisons en 2018.
Fortement chahuté en Bourse ces derniers temps, Apple s’est apprécié de 1,91 % mardi alors que son PDG, Tim Cook, est monté au créneau pour défendre l’entreprise en assurant que sa santé à long terme n’avait « jamais été aussi bonne ».
D’autres valeurs de la technologie étaient aussi en forme, à l’instar de Facebook (+3,25 %) ou Amazon (+1,66 %).
L’entreprise californienne d’électricité PG&E, mise en cause dans l’incendie qui a ravagé la ville de Paradise en Californie en novembre, a chuté de 7,34 % après avoir déjà plongé la veille de 22 %. L’agence S&P Global Ratings a abaissé la note de l’entreprise en évoquant les pressions politiques et réglementaires pesant sur PG&E alors que le conseil d’administration a annoncé son intention d’évaluer toutes les options en termes de gestion, de finance, de gouvernance et de structure même de la société.
La société ferroviaire Union Pacific a pris 8,73 % après avoir annoncé l’embauche au poste de responsable des opérations de Jim Vena, qui travaillait auparavant pour la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (Canadien National).
La chaîne de supermarchés Sears, en liquidation judiciaire, a terminé en hausse de 30 % à 39 cents après des informations du Wall Street Journal évoquant la possibilité qu’Eddie Lampers, actuel président du conseil d’administration, puisse encore déposer une offre de reprise.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans montait vers 16H35 à 2,730 %, contre 2,696 % lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,006 %, contre 2,989 % la veille.