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Bourse: les gagnants et les perdants du 11 octobre

LesAffaires.com et La Presse Canadienne|Mis à jour le 11 octobre 2024

Bourse: les gagnants et les perdants du 11 octobre

(Illustration: Camille Charbonneau)

Le principal indice boursier canadien a gagné plus de 150 points vendredi. Au sud de la frontière, les marchés américains ont atteint des records grâce à l’annonce de bons résultats financiers pour plusieurs banques majeures.

L’indice composite S&P/TSX a crû de 168,91 points à 24 471,17.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 409,74 points à 42 863,86. L’indice S&P 500 a augmenté de 34,98 points à 5815,03, tandis que l’indice composite Nasdaq a gagné 60,89 points à 18 342,94.

Au Canada, les données sur l’emploi et un nouveau rapport sur le sentiment des consommateurs ont donné matière à réflexion aux analystes. Mais le facteur qui influence le plus les marchés des deux côtés de la frontière est celui des bénéfices des banques américaines, a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des investissements chez IG Gestion de patrimoine.

Un certain nombre des plus grandes banques du pays ont publié vendredi des bénéfices au troisième trimestre meilleurs que prévu, en particulier JP Morgan Chase, dont le titre a grimpé de 4,4% après qu’il a annoncé une baisse de ses bénéfices plus modérée que ce que craignaient les analystes.

Les banques donnent traditionnellement le coup d’envoi de la saison des résultats aux États-Unis, de sorte que les chiffres encourageants publiés vendredi suggèrent que les résultats d’autres entreprises dans d’autres secteurs pourraient également être positifs, a déclaré Philip Petursson.

«Pour l’instant, tout tourne autour des bénéfices et des prévisions pour 2025 aux États-Unis, et je pense que cela se répercutera également au Canada, a-t-il dit. Écouter les prévisions des entreprises à l’horizon 2025 donnera le ton au marché à l’heure actuelle.»

Les négociateurs surveillent de près les résultats des entreprises, car ils veulent voir des signes indiquant que la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) est sur la bonne voie pour réaliser un «atterrissage en douceur», terme désignant le point idéal atteint par les banques centrales lorsqu’elles cherchent à augmenter suffisamment les taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation, mais sans faire basculer l’économie dans la récession.

Le mois dernier, la Fed a abaissé son taux directeur par rapport à son plus haut niveau depuis 20 ans, ce qui indique qu’elle élargit désormais son objectif au maintien de la santé de l’économie au lieu de se contenter de lutter contre l’inflation.

De nombreux négociateurs s’attendent à ce que la Fed réduise à nouveau son taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion en novembre, ce qui soulagerait la pression que les taux d’intérêt élevés exercent sur les entreprises et les sociétés.

Philip Petursson a indiqué que la Fed pourrait choisir de ne pas réduire du tout son taux, compte tenu d’un rapport publié plus tôt cette semaine qui a montré que l’inflation américaine au niveau de la consommation ne ralentissait pas aussi rapidement que les économistes l’attendaient. 

Baisse plus probable au Canada

La Banque du Canada doit prendre sa prochaine décision sur son taux le 23 octobre. Philip Petursson a fait savoir qu’une baisse est plus probable ici parce que l’économie canadienne ne tourne pas au même rythme que celle des États-Unis. 

Vendredi, les nouvelles données mensuelles sur l’emploi de Statistique Canada étaient plus fortes que ce que de nombreux économistes attendaient, mais la tendance à long terme du marché du travail canadien est toujours à la baisse. 

En outre, l’enquête de la banque centrale sur le sentiment des consommateurs publiée vendredi a révélé que les Canadiens étaient moins pessimistes quant à leurs finances entre juillet et septembre, mais qu’ils n’étaient toujours pas optimistes quant à la situation.

«Je pense donc que la Banque du Canada a une bonne raison de réduire ses taux de 50 points de base, a déclaré Philip Petursson. C’est la différence entre la politique potentielle de la Banque du Canada et celle de la Fed.»

Le dollar canadien s’échangeait à 72,67 cents US contre 72,71 cents US jeudi. Philip Petursson a dit que la pression à la baisse sur le huard se poursuivrait si la politique monétaire de la Banque du Canada continue de suivre une trajectoire différente de celle de la Fed.

Le pétrole brut a perdu 29 cents US à 75,56$US le baril et le gaz naturel a reculé de cinq cents US à 2,63$US le million de BTU.

L’or a baissé de 37$ US à 2676,30$US l’once et le cuivre a progressé de six cents US à 4,49$US la livre.

Rédigé par Amanda Stephenson

Voici les gagnants et les perdants du 11 octobre 2024:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.