Bourse: les gagnants et les perdants du 15 juillet

Les marchés boursiers nord-américains ont poursuivi sur leur élan, lundi, alors que la confiance croissante des investisseurs dans le retour possible de l’ancien président américain Donald Trump à la Maison-Blanche s’est traduite par de nouveaux gains.

La bonne performance de lundi a prolongé la récente poussée portée par des indications selon lesquelles l’inflation américaine pourrait enfin ralentir suffisamment pour convaincre la Réserve fédérale de réduire les taux d’intérêt.

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Cette fois, les actions ont bénéficié d’un coup de pouce supplémentaire de la part des investisseurs qui estiment que les chances de réélection de Donald Trump semblent de plus en plus probables. Certains sondeurs ont déclaré que l’ex-président républicain, qui a survécu à une tentative d’assassinat en fin de semaine, pourrait bénéficier d’une augmentation immédiate du soutien des électeurs à la suite de cet événement.

«Les gens appellent cela les “échanges Trump”, a indiqué Stephen Duench, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF. Beaucoup de choses que nous avons vues la semaine dernière [sur les marchés] ont été renforcées par la hausse des chances d’élection du président Trump.»

Les marchés boursiers aiment l’idée d’une présidence Trump 2.0, a soutenu M. Duench, en grande partie parce qu’une administration républicaine est considérée comme ayant potentiellement une touche réglementaire plus légère qu’une administration démocrate.

Les secteurs les plus susceptibles de bénéficier d’un assouplissement de la réglementation, tels que les sociétés financières et le secteur de l’énergie, ont dominé le marché lundi.

Au Canada, les actions énergétiques ont été les plus performantes du TSX, l’indice plafonné de l’énergie S&P/TSX ayant augmenté de 1,79% à la fin de la journée.

«Nous sommes concentrés fortement dans les secteurs des finances et de l’énergie au Canada, a souligné M. Duench. Donc, par défaut, nous en bénéficions. Qu’on le veuille ou non, (le facteur) Trump profite également au Canada.»

Les commentaires du président de la Fed

L’autre facteur qui a contribué à la hausse des marchés lundi a été les nouveaux commentaires du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. Ce dernier a déclaré lors d’une séance de questions-réponses à Washington que la banque centrale était de plus en plus convaincue que l’inflation américaine se dirige vers le niveau cible de 2 %.

Bien que M. Powell n’ait donné aucune indication sur le moment où la première baisse des taux aurait lieu, il a déclaré que la Fed réduirait ses taux avant que le rythme des hausses de prix n’atteigne réellement l’objectif de 2 %.

Les investisseurs attendent avec impatience que la Réserve fédérale américaine commence à réduire les taux d’intérêt, une mesure qui aiderait les entreprises de toutes tailles qui ont été sous la pression de la hausse du coût de l’emprunt.

Mais alors que la Banque du Canada a déjà réduit une première fois son taux directeur, les responsables de la Fed ont déclaré qu’ils souhaitaient voir «davantage de bonnes données» sur l’inflation avant d’agir.
Une grande partie de Wall Street compte désormais sur une première baisse par la Réserve fédérale en septembre, a indiqué M. Duench. 

Il a ajouté que tous les regards seraient tournés vers la conférence annuelle d’été de la banque centrale à Jackson Hole, dans le Wyoming, en août.

«En général, c’est à Jackson Hole qu’ils [la Fed] nous donnent en quelque sorte la couleur du marché en ce qui a trait à la politique de taux d’intérêt de la Réserve fédérale pour les 12 prochains mois», a déclaré M. Duench.

D’ici là, les investisseurs surveilleront toute donnée économique susceptible de faire dérailler le consensus croissant selon lequel l’inflation a suffisamment ralenti pour justifier une baisse des taux.

La dernière série de résultats trimestriels des entreprises nord-américaines, qui ne fait que commencer, sera également importante, a ajouté M. Duench.

Même si les marchés sont en pleine forme et qu’il existe encore de nombreuses occasions de hausse, rien n’est encore gravé dans le marbre, a-t-il déclaré. Même les «échanges Trump» ne sont pas assurés de continuer.

«Nous sommes si tôt dans la partie. Nous sommes encore à la mi-juillet et les élections n’auront pas lieu avant plusieurs mois, a affirmé M. Duench. Encore une fois, cela pourrait ajouter un peu de risque, ou du moins de volatilité aux marchés.»

Amanda Stephenson

Voici les gagnants et les perdants du 15 juillet 2024:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.