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Bourse: les gagnants et les perdants du 18 novembre

LesAffaires.com et La Presse Canadienne|Publié à 16h36 | Mis à jour il y a 43 secondes

Bourse: les gagnants et les perdants du 18 novembre

(Illustration: Camille Charbonneau)

Toronto — Le principal indice boursier canadien a grimpé lundi alors que les prix du pétrole et de l’or se sont tous deux renforcés et que les investisseurs ont continué à digérer les implications pour le marché d’une nouvelle présidence de Donald Trump aux États-Unis.

À surveiller: Tesla, Alithya et Boralex


Les marchés boursiers des deux côtés de la frontière sont réactifs depuis l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. Les actions ont d’abord bondi sous l’effet de ce que l’on appelle les «valeurs Trump», avant de retomber la semaine dernière, les investisseurs se demandant ce que les politiques du nouveau président en matière de réductions d’impôts et de droits de douane pourraient signifier pour les taux d’intérêt et l’économie dans son ensemble.

À présent que les spéculateurs ont eu le temps de digérer la réalité d’une nouvelle administration Trump, les marchés commencent à se stabiliser, observe Brianne Gardner, gestionnaire de patrimoine et conseillère financière auprès de Velocity Investment Partners chez Raymond James.

«Les marchés n’aiment pas l’incertitude, indique-t-elle. Mais maintenant, nous savons qui sera au pouvoir, et nous avons plus de clarté sur les secteurs qui en bénéficieront.»

Plusieurs grandes entreprises américaines s’apprêtent à publier leurs résultats trimestriels cette semaine. Le fabricant de puces électroniques et poids lourd du marché Nvidia sera la tête d’affiche mercredi. Les investisseurs suivront également Lowe’s et Walmart mardi, Target mercredi et Deere jeudi.

Selon Mme Gardner, dans le sillage de l’envolée des marchés après les élections, les investisseurs seront attentifs aux signes indiquant que les actions ont atteint un niveau trop élevé.

«Nous observons attentivement les signaux. Je pense que d’un point de vue technique, nous commençons à voir une légère détérioration de la largeur du marché et du pourcentage d’actions ayant une tendance haussière, ce qui nous incite à être un peu plus prudents en ce moment», affirme-t-elle.
«Nous ne serions pas surpris d’assister à une sorte de correction.»

Au Canada, le TSX a bénéficié lundi de la hausse des prix du pétrole et, en particulier, de l’augmentation du prix de l’or, qui a stimulé les actions minières. L’indice plafonné des matériaux S&P/TSX a été le plus grand gagnant de la journée, grimpant de 2,84%, le métal précieux ayant rebondi après les pertes de la semaine dernière.

En toile de fond, les investisseurs continuent d’essayer de déterminer la trajectoire des réductions ininterrompues des taux d’intérêt, tant par la Réserve fédérale américaine que par la Banque du Canada. 
Au Canada, les derniers chiffres de l’inflation de Statistique Canada doivent être publiés mardi. Selon Mme Gardner, la plupart des experts s’attendent à ce que le coût de la vie augmente légèrement en octobre, principalement en raison de la hausse des prix de l’essence. 

Bien que cela constituerait une rupture par rapport à la récente tendance à long terme de baisse des taux d’inflation, Mme Gardner avance qu’elle s’attend toujours à de nouvelles réductions des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada.

Au sud de la frontière, la situation est moins claire. Le consensus prévoit toujours que la banque centrale américaine annoncera une réduction de 25 points de base lors de sa prochaine réunion le 18 décembre, mais le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a commenté la semaine dernière qu’il n’y avait pas d’urgence à continuer à baisser les taux. 

«Il est toujours important d’examiner l’économie dans son ensemble, et les données ont été mitigées», précise Mme Gardner.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 71,21 cents US, en hausse par rapport à celui de 71,03 cents US de vendredi. Malgré une légère hausse lundi, le huard reste plus bas qu’il ne l’a jamais été depuis les premiers jours de la pandémie, et se situe à près de 4 % en dessous du niveau où il se négociait en septembre.

La chute du huard survient alors que le billet vert américain s’envole à la suite de la réélection de l’ancien président Donald Trump, gagnant du terrain non seulement par rapport au dollar canadien, mais aussi par rapport à un ensemble de monnaies étrangères.

M. Trump a promis d’imposer des droits de douane considérables sur toutes les importations américaines, alors qu’environ 75 % des exportations totales du Canada sont destinées aux États-Unis.

La faiblesse du huard reflète également la divergence des taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis. 
Ces derniers mois, l’économie canadienne n’a pas fait preuve de la même vigueur qu’au sud de la frontière et, par conséquent, la Banque du Canada a décidé de réduire ses taux d’intérêt plus rapidement que son homologue américaine afin d’éviter une récession.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut est monté de 2,14$ US à 69,16$ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a gagné 15 cents US à 2,97$ US le million de BTU.  
Le prix de l’or a pris 44,50$ US à 2614,60$ US l’once et celui du cuivre s’est apprécié de 6 cents US à 4,12$ US la livre. 

Par Amanda Stephenson
– Avec des informations de l’Associated Press

Voici les gagnants et les perdants du 18 novembre 2024:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.