(Illustration: Camille Charbonneau)
L’onde de choc provoquée à Wall Street par les chiffres de l’emploi aux États-Unis a provoqué de fortes secousses au nord de la frontière vendredi, le principal indice boursier canadien ayant chuté en raison des craintes d’un affaiblissement de l’économie et du secteur technologique américains.
Les baisses de vendredi ont fait suite à un rapport montrant que la croissance de l’emploi aux États-Unis a fortement ralenti le mois dernier et que le taux de chômage a grimpé à 4,3%, son niveau le plus élevé depuis octobre 2021.
L’effet d’entraînement sur Bay Street a reflété un effondrement mondial des actions déclenché par les chiffres ternes de l’embauche aux États-Unis et a donné du poids aux craintes que la Réserve fédérale américaine soit en retard sur la courbe des réductions de taux d’intérêt, a déclaré Brianne Gardner, gestionnaire de patrimoine principal chez Velocity Investment Partners avec Raymond James Ltd.
«Le Canada a déjà procédé à deux baisses, mais la Fed est connue pour attendre trop longtemps avant de prendre des décisions en matière de taux d’intérêt, jusqu’à ce qu’il soit trop tard», a-t-elle déclaré.
Entre-temps, les bénéfices décevants des poids lourds de la technologie ont poursuivi une série décourageante qui a débuté la semaine dernière avec les résultats de Tesla et d’Alphabet et qui a aggravé les inquiétudes selon lesquelles les actions avaient grimpé trop haut en raison de l’excitation enivrante entourant l’intelligence artificielle.
«Cela a également alimenté la chute des actions», a déclaré Brianne Gardner.
Les actions d’Amazon ont chuté de près de 9% vendredi, après que le géant du commerce électronique a annoncé un chiffre d’affaires inférieur aux prévisions pour son dernier trimestre et des bénéfices inférieurs aux prévisions des analystes.
Dans le même temps, les actions d’Intel ont chuté d’environ 26%, marquant ainsi leur pire journée en 50 ans, suite à des bénéfices et des prévisions de résultats décevants.
Sur le plan économique, le rapport décevant sur l’emploi américain de vendredi a fait suite à une série de rapports plus faibles que prévu sur l’économie la veille, y compris une détérioration de l’activité manufacturière américaine, qui a été l’un des domaines les plus touchés par les taux élevés.
Il y a seulement deux jours, les indices boursiers américains ont connu leur meilleure journée depuis des mois après que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a donné l’indication la plus claire à ce jour que l’inflation a suffisamment ralenti pour que les réductions de taux commencent en septembre.
Aujourd’hui, des inquiétudes se font jour quant à la possibilité que la Fed ait maintenu trop longtemps son principal taux d’intérêt à son niveau le plus élevé depuis deux décennies. Une baisse permettrait aux ménages et aux entreprises d’emprunter plus facilement de l’argent et stimulerait l’économie, mais il faudrait des mois, voire un an, pour que tous les effets se fassent sentir.
«Le marché aurait dû subir une correction depuis longtemps. Je pense que c’est sain pour les marchés après la hausse qu’ils ont connue», a déclaré Brianne Gardner.
Au Canada, les secteurs de la technologie et de l’énergie ont chuté respectivement de 4,5% et de 4,3%, tandis que les secteurs de la finance, de la santé et des métaux de base ont également connu une forte baisse.
Voici les gagnants et les perdants du 2 août 2024:
| L’indice S&P/TSX du TSE | Prix | Variation ($CAN) | Variation (%) |
| Gagnants | |||
| Valeura Energy (VLE) | 4,52 | 0,25 | 5,855 |
| Definity Financial (DFY) | 49,80 | 2,68 | 5,688 |
| Inovalis Real Estate Investment Trust (INO.UN) | 1,31 | 0,06 | 4,80 |
| Perdants | |||
| Platinum Group Metals (PTM) | 1,81 | -0,34 | -15,814 |
| Bitfarms (BITF) | 3,03 | -0,41 | -11,919 |
| Hut 8 (HUT) | 17,20 | -2,08 | -10,788 |
Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.
