Bourse: les indices de Wall Street terminent en ordre dispersé
LesAffaires.com et AFP|Publié le 22 janvier 2021REVUE DES MARCHÉS. Le resserrement des mesures sanitaires dans le monde pèse sur les marchés.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini vendredi en ordre dispersé, concluant ainsi sans direction une semaine marquée par l’investiture de Joe Biden comme président des États-Unis et de nouveaux records pour les grands indices boursiers.
Plombée par le secteur de l’énergie, la Bourse de Toronto a terminé dans le rouge l’exercice.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a perdu 70 points, ou 0, 39%, à 17 845 points.
À New York, le S&P 500 a baissé de 11 points, ou de 0,30%, à 3 841 points.
Le Dow Jones a reculé de 179 points, ou de 0,57%, à 30 996 points.
Le Nasdaq a pris 12 points, ou 0,09%, à 13 543 points.
Le dollar canadien flanchait de 0,7%, à 0,785 $US.
Le pétrole a laissé tomber 1,09 $US, ou 2,05%, à 52,04 $US.
L’or a chuté de 12,60 $US, ou 0,68%, à 1853,30 $US.
Le contexte
Sur la semaine, le Dow Jones a pris 0,6 %, le Nasdaq est monté de 4,2 % et le S&P 500 de 2 %.
Selon Patrick O’Hare de Briefing, « le marché est soutenu par un fort élan et le sentiment que la situation va s’améliorer » aussi bien sur le plan économique que sur le front sanitaire.
Les milieux financiers sont enthousiastes à l’idée des mesures d’aide d’urgence promises par le nouveau locataire de la Maison Blanche, qui sont censées relancer la consommation et doper l’investissement.
Les motifs d’inquiétude restent pourtant nombreux pour le marché, au premier rang desquels les nouvelles restrictions qu’envisagent plusieurs pays européens pour faire face au variant britannique du coronavirus.
Le premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson a déclaré vendredi que ce variant, plus contagieux, semblait également être lié à une plus forte mortalité.
Les investisseurs s’interrogent aussi sur une possible surévaluation du marché boursier, qui progresse plus rapidement que les profits des entreprises, ce qui laisse anticiper une correction à la baisse.
« Malgré toutes les rumeurs sur le fait que le marché est sur le point de reculer, cela ne se produit pas », note toutefois M. O’Hare.
Parmi les valeurs du jour, IBM a plongé de 9,91 %. Le géant de l’informatique a publié jeudi soir des revenus décevants pour le dernier trimestre 2020 dans un contexte d’incertitude, qui décourage de nombreux clients de signer des accords de long terme pour l’achat de logiciels.
Intel a reculé de 9,29 %. Le fabricant de puces technologiques, qui a fait part jeudi soir d’un chiffre d’affaires records en 2020, a assuré ne pas vouloir changer de stratégie économique, ce qui augure de potentielles tensions en 2021 avec le financier activiste Dan Loeb, qui réclame une scission du groupe.
La saison des résultats se poursuivra la semaine prochaine à Wall Street, où Apple et Facebook publieront notamment leur bilan de santé trimestriel.
Le croisiériste Carnival a reculé de 2,51 % après avoir annoncé l’annulation de ses voyages au départ des États-Unis jusque fin avril et de ses activités australiennes jusqu’au 19 mai. Des itinéraires européens ont aussi été annulés.
La chaîne américaine de magasins de jeux vidéos GameStop a vu son action monter en flèche à Wall Street (+51,08 %), vraisemblablement poussée par des achats massifs d’investisseurs ayant parié à la baisse sur le titre.
Climate Real Impact Solutions a bondi de 64,92 %, bénéficiant de l’annonce de sa fusion imminente avec EVgo, une start-up californienne spécialisée dans la construction de bornes de recharge électrique.
Au rang des indicateurs, les ventes de logements anciens ont atteint en 2020 leur niveau le plus haut depuis 2006, a annoncé vendredi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).