REVUE DES MARCHÉS. À Toronto, le S&P/TSX était quant à lui ralentit par le secteur de l'énergie.
La Bourse de New York a terminé nettement dans le rouge mercredi, affectée par des propos du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, éloignant la perspective d’une baisse des taux d’intérêt à court terme.
Indices
À Toronto à la fermeture, le S&P/TSX a baissé de 0,47%, ou de 77 points, à 16 502 points, ralentit par le secteur de l’énergie.
Le S&P 500 de Wall Street a perdu 0,75 %, ou 22 points, à 2 923 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette du parquet new-yorkais, a flanché 0,61 %, ou 162 points, à 26 430 points.
Le Nasdaq à forte coloration technologique, a cédé 0,57 %, ou 45 points à 8 049 points.
Le dollar canadien valait 0,7442$US, un recul de 0,25% par rapport à la veille.
Le pétrole a laissé aller 0,52% de sa valeur, ou 0,33$Us, à 63,58$.
L’or a reculé de 0,62%, ou de 8$US, à 1277$US.
Contexte
Les indices avaient pourtant démarré la séance dans le vert, entraînés par le bond d’Apple (+4,95 %) après ses résultats trimestriels solides et des chiffres encourageants sur l’emploi américain.
Mais ils sont passés en territoire négatif quand, à l’issue d’une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed, son président a estimé que la faiblesse de l’inflation était la conséquence de facteurs « temporaires ».
Or c’est notamment en raison de la faiblesse de l’inflation que la Fed, en mars, a repoussé le moment de relever ses taux. Et le président Donald Trump ne cesse de reprocher à la Banque centrale d’avoir « constamment » relevé les taux malgré l’inflation basse.
Résultat : plus de la moitié des acteurs du marché estimait avant cette réunion que la Fed déciderait d’abaisser ses taux au moins une fois d’ici la fin de l’année.
En estimant que l’inflation pourrait remonter bientôt, Jerome Powell a éloigné cette perspective.
Alors que le Nasdaq et le S&P 500 viennent d’atteindre de nouveaux records, certains courtiers de Wall Street en ont profité pour retirer leurs mises.
« On assiste actuellement à une sorte de bras de fer entre ceux qui pensent que les marchés ont encore pas mal d’espace devant eux pour progresser et ceux qui pensent que les indices ont déjà énormément grimpé depuis le début de l’année et veulent engranger des profits », a commenté Nate Thooft de Manulife Asset Management.
« Les résultats trimestriels des entreprises sont au final assez impressionnants si on considère qu’on s’attendait à un repli moyen des bénéfices de 4 % et qu’on devrait finalement avoir une stagnation, voire une légère hausse des profits », a-t-il souligné.
Les indicateurs américains sont de bonne tenue, mais « il reste encore beaucoup d’incertitudes sur la croissance mondiale », a remarqué M. Thooft.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt à 10 ans sur la dette américaine a aussi changé de direction juste après les propos de M. Powell et avançait vers 16H25 à 2,508 %, contre 2,502 % mardi à la clôture.