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Bourse: New York et Toronto repartent en baisse

LesAffaires.com et AFP|Publié le 22 avril 2021

Bourse: New York et Toronto repartent en baisse

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York, qui avait démarré en légère baisse, a creusé ses pertes jeudi à la clôture, à l’idée que l’administration Biden puisse taxer davantage les profits des capitaux pour les plus riches, selon la presse. 

La Bourse de Toronto a rougi jeudi principalement à cause du secteur des métaux de base et de l’énergie.

 

Les indices

À Toronto, l’indice S&P/TSX s’est abaissé de 111 points, ou de 0,58%, à 19 031 points.

À New York, le S&P 500 a reculé de 38 points, ou de 0,92%, à 4 134 points.

Le Dow Jones a perdu 321 points, ou de 0,94%, à 33 815 points.

Le Nasdaq a flanché de 131 points, ou de 0,94%, à 13 818 points. 

Le dollar canadien cédait 0,05%, à 0,79972 $US.

Le pétrole a grappillé 0,31 $US, ou 0,51%, à 61,66 $US.

L’or a laissé aller 9,40 $US, ou 0,52%, à 1783,70 $US.

 

Le contexte

C’est la troisième séance de pertes de la semaine pour les quatre principaux indices.

Les échanges, qui étaient hésitants en début de séance, ont accéléré leur trajectoire dans le rouge à la mi-journée après des informations de presse indiquant que le gouvernement américain envisagerait de relever l’impôt sur les plus-values des capitaux pour les plus riches. 

Selon le New York Times et l’agence Bloomberg, les gains provenant des transactions boursières pourraient ainsi être taxés à un taux de 39,6 % au lieu de 20 % actuellement pour les personnes ayant un revenu annuel supérieur à un million de dollars.

Interrogé par l’AFP, le Trésor américain n’a pas fait de commentaire sur ce projet qui pourrait être annoncé la semaine prochaine, selon les médias.

Joe Biden avait indiqué lors de sa campagne électorale qu’il voulait augmenter les impôts des plus riches. Il a déjà proposé de relever le taux d’imposition des entreprises afin de financer son plan d’infrastructures de deux milliards de dollars.

Cette possibilité d’un relèvement de la taxation des gains financiers « s’est rappelée aux marchés et désormais, cette idée va rester dans l’air », a commenté Patrick O’Hare de Briefing.Com. 

« Même si on s’y attendait, cela va devenir un problème pour le marché », opinait Quincy Krosby de Prudential.  

Les investisseurs ont aussi gardé à l’oeil l’évolution de la situation dans le monde avec la COVID-19 et son impact sur les perspectives d’une reprise mondiale. 

Alors que l’Inde continue de s’enfoncer dans une crise sanitaire majeure avec une recrudescence exponentielle de la maladie à cause d’une mutation du virus, ce variant indien a été détecté en Belgique sur des étudiants passés par la France.

Par ailleurs, sur le front des vaccins, les autorités britanniques ont annoncé avoir recensé 168 cas majeurs, dont 32 mortels, de caillots sanguins au Royaume-Uni chez des patients ayant reçu le vaccin Astrazeneca.

« Il y a toujours la crainte que des variants migrent vers les États-Unis », a commenté Quincy Krosby. « Et quand les vaccins continuent de rencontrer des problèmes, cela affecte négativement le marché. Le marché veut voir l’introduction de davantage de vaccins et non pas des vaccins retirés ou suspendus », a encore relevé l’analyste.

Les onze secteurs du S&P 500 ont terminé dans le rouge, près de la moitié d’entre eux en repli de plus de 1 %, dont l’énergie, les technologies de l’information et les banques.

Parmi les actions du jour, le titre d’American Airlines a baissé de 4,47 % après avoir annoncé une perte trimestrielle pourtant moins forte que prévu à 1,25 milliard de dollars sur un chiffre d’affaires en chute de 53 % par rapport à la même période l’année dernière, juste avant la pandémie.

Les grands noms de la techno ont aussi flanché, de Tesla (-3,28 %) à Amazon (-1,58 %) en passant par Facebook (-1,64 %) et Google (-1,11 %).

L’indice VIX qui évalue la volatilité à Wall Street a fait un bond de 7 %.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans ont reculé un peu à 1,54 % alors que la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé qu’elle maintenait sa politique monétaire super-accommodante.