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Bourse: pire séance en quatre mois pour Toronto

LesAffaires.com et AFP|Publié le 08 juillet 2021

Bourse: pire séance en quatre mois pour Toronto

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a clôturé jeudi en baisse, les marchés se montrant préoccupés par la résurgence du coronavirus et la propagation du variant delta, en l’absence d’indicateurs macroéconomiques ou de publications majeures d’entreprises.

La Bourse de Toronto a enregistré jeudi sa pire séance en plus de quatre mois.

 

Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a glissé de 229 points, ou de 1,13%, à 20 061 points.

L’indice composé de la Bourse de New York, le S&P 500, a flanché de 37 points, ou de 0,86%, à 4320 points.

Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a plongé de 259 points, ou de 0,75%, à 34 421 points.

Le Nasdaq, influencé par les titres de la technologie, a cédé 105 points, ou 0,72%, à 14 559 points.

Le dollar canadien est repassé sous la barre de 80 ¢US, reculant de 0,46%, à 0,797 $US.

Le pétrole a terminé la journée en hausse de 0,94 $US, ou 1,30%, à 73,14 $US.

L’or a clos près de l’équilibre (+0,03%), à 1802,70 $US.

 

Le contexte

Après avoir conclu en fanfare la semaine dernière, portée par de bons chiffres macroéconomiques, Wall Street se cherche une direction depuis, faute de nouvelles données significatives sur la trajectoire de l’économie américaine.

« Il y a un manque de nouvelles » économiques susceptibles de faire réagir les opérateurs, explique Chris Low, économiste en chef de la société d’investissement FHN Financial.

La Bourse de New York a les yeux braqués sur les chiffres de contamination du coronavirus, qui rebondissent un peu partout dans le monde, sous l’effet de la propagation du variant delta, plus contagieux et plus dangereux que la version d’origine du virus.

« Il y a une inquiétude qui monte sur la croissance mondiale », a souligné Chris Low. État d’urgence sanitaire au Japon, confinement en Australie, dégradation en Russie, la sortie de la pandémie apparaît aujourd’hui compromise à court terme.

La crispation concerne surtout d’autres pays que les États-Unis, même si les contaminations sont, là aussi, reparties à la hausse, a détaillé l’économiste.

Soutenu par l’accélération du variant delta, le titre de la société américaine de biotechnologie Moderna a gagné 4,91 % à 232,79 dollars jeudi. L’action s’est un peu rapprochée de son record, atteint la semaine dernière à 235,11 dollars.

L’hypothèse d’un relèvement des taux d’intérêt s’éloignant, chassée par les doutes sur la croissance, les valeurs bancaires ont battu en retraite. 

Bank of America a abandonné 2,44 %, JPMorgan Chase 1,73 % et Wells Fargo 2,49 %.

Sur le marché obligataire, le taux des emprunts d’État américains à 10 ans a encore perdu du terrain (1,29 %), tombant même brièvement sous 1,25 %, une première depuis début février. 

Les journées se suivent et se ressemblent pour les entreprises chinoises cotées à Wall Street, entraînées dans une spirale baissière par la reprise en main réglementaire de Pékin.

Principale cible du moment, Didi a encore lâché 5,88 % à 11,21 dollars. Selon le Wall Street Journal, l’Autorité chinoise de surveillance de la cybersécurité, qui avait déjà lancé une enquête sur le « Uber chinois », a reçu mandat du gouvernement chinois pour devenir, de fait, le gendarme des sociétés chinoises qui se sont introduites en Bourse aux États-Unis.

Également objet d’investigations de ce même régulateur, la plateforme de location de camions Full Truck Alliance a encore cédé 11 % à 15,13 dollars. Le géant du commerce en ligne Alibaba a lui abandonné 3,92 % à 199,85 dollars.

Le paysage s’assombrit aussi côté américain, où plusieurs élus, notamment le sénateur républicain du Tennessee Bill Hargerty, membre de la commission bancaire du Sénat, réclament des mesures au gendarme américain des marchés, la SEC, concernant ces valeurs chinoises.